L’Armagnac, plus vieille eau-de-vie de France, fête cette année ses 700 ans avec de nouveaux objectifs et rappelle en guise de clin d’oeil les multiples vertus que prêtait à cette liqueur un religieux du XIVe siècle.
« L’Armagnac est probablement encore plus ancien, mais la première trace date de 1310 quand Vital Dufour, prieur d’Eauze (Gers) entre 1307 et 1313, a écrit un texte sur les 40 vertus de l’Armagnac », affirme le président de l’interprofession de l’Armagnac, Pierre Tabarin.
Une délégation partira du Gers pour le Vatican début mars afin d’obtenir une copie du texte presque sacré pour les vignerons de l’AOC, conservé depuis 1531 dans la bibliothèque du Saint-Siège.
Sur les 16 milliards de bouteilles de spiritueux vendues annuellement dans le monde, l’Armagnac ne pèse pas lourd avec 6,5 millions de bouteilles (en 2008) soit 0,04% du marché mondial, contre 1% au Cognac, reconnaît le Bureau national de l’interprofession de l’Armagnac (BNIA), qui regroupe 800 viticulteurs dans la zone AOC Armagnac qui s’étend sur le Gers, les Landes et le Lot-et-Garonne.
Après une année 2009 qualifiée de « difficile » par le BNIA, même si les chiffres ne sont pas encore disponibles, l’objectif est de passer à 9 à 10 millions de bouteilles d’ici 2013 et de séduire les trentenaires.