A la Nouvelle-Orléans, courue pour ses fruits de mer à la créole et ses crevettes aux gombos, les chefs font tout pour que leur cuisine reste à la hauteur de sa réputation alors que la marée noire a fait fuir touristes et gastronomes.
Certes, la pêche locale est certifiée propre à la consommation. Mais le secteur de la gastronomie et du tourisme, sous le coup d’une chute d’activité, s’inquiète de la perception dans l’opinion des produits de la pêche dans le golfe du Mexique, à l’heure de la plus grave catastrophe écologique de l’histoire du pays.
Les prix ont flambé, la livre de tambour rouge, un gros poisson de la région, est passée de 6,95 dollars avant la marée noire fin avril à 12 dollars. Idem pour le crabe dont la livre est passée d’une douzaine de dollars à presque une vingtaine.
Dans le golfe du Mexique, la catastrophe pourrait faire perdre 22,7 milliards de dollars en recettes touristiques aux cinq Etats touchés au cours des trois prochaines années, selon une étude publiée jeudi.
Le delta du Mississippi fournit 40% de la production de produits de la mer des Etats-Unis.