Après un siècle d’interdiction, une distillerie va ouvrir à Paris
C’est en lisant « L’Assommoir » de Zola que Nicolas Julhès s’est passionné pour l’alambic. Au point qu’il ouvrira en août la première distillerie parisienne après un siècle d’interdiction. « Distillerie de Paris. 751301. Made in Paris », indique le logo, qui mentionne le numéro d’autorisation. « 75 pour la ville de Paris; 13 pour l’année 2013; 01, parce que c’est le tout 1er alambic légal dans la ville », explique fièrement Nicolas Julhès, créateur de la micro-distillerie avec son frère, Sébastien. Leur nom est déjà connu des gourmets parisiens, habitués de leur épicerie fine familiale du Xème arrondissement. « Le goût est notre univers », confie Nicolas Julhès.
A partir d’août, ils fabriqueront leur propre gin, vodka, un « new malt spirit, qui deviendra du whisky après vieillissement ». Des alcools « made in Paris » qu’ils vendront dans leurs rayons mais aussi chez des distributeurs en France et à l’étranger.
« Nous allons tenter plein de choses, explorer le champ des possibles », se réjouit l’épicier, « fasciné par le Cognac, la Mecque des spiritueux ». « On s’appuie beaucoup sur l’histoire et sur les traditions, parfois pour les contourner, pour associer des traditions de différentes régions du monde », explique-t-il.
Il pense par exemple utiliser « des variétés de grain assez peu explorées » ou « des types de malt normalement réservés à la bière qu’on va utiliser pour du whisky ». « On distillera avec des gens qui sont de l’univers de la parfumerie, du cognac, du rhum, du vin, du whisky, pour que chacun amène une réflexion qui permet de changer les choses », raconte-t-il, enthousiaste.
Source : AFP