Le chef autodidacte Marc Meneau, qui avait obtenu trois étoiles au guide Michelin à la tête de son restaurant L’Espérance, dans l’Yonne, est mort à 77 ans.
Disant être venu à la cuisine par « amour » pour son épouse Françoise, fille de restaurateurs bourguignons, il avait repris le café-épicerie de sa mère Marguerite, à Saint-Père-sous-Vézelay, qu’il transforme vite en restaurant. C’est là qu’il obtient sa première étoile au guide Michelin, en 1972. La reconnaissance lui donne la possibilité de voir plus grand: il crée dans le même village L’Espérance, qui devient vite un des hauts lieux de la gastronomie.
Serge Gainsbourg et le musicien Mstislav Rostropovitch y auront leur rond de serviette.
Des étoiles et des échecs
La deuxième étoile est décrochée en 1975, puis la troisième en 1983, année où Marc Meneau est élu « Meilleur cuisinier français de l’année » par Gault et Millau. Esprit novateur, il se lance dans des repas en tubes ou miniaturisés. C’est l’un des premiers grands chefs à planter un potager bio.
Il perd cependant un étoile en 1999. Il la récupérera cinq ans plus tard mais, en 2007, sa société est placée en liquidation judiciaire. Il réussit une première fois à rouvrir L’Espérance mais une seconde liquidation survient en 2015.
Un an plus tard, le restaurant emblématique est racheté par le groupe Hôtel & Food Disrpt Partners, fondé notamment par Alain Ducasse. Le groupe avait annoncé 14 millions d’euros d’investissement en 2017 et une réouverture de L’Espérance en 2019 mais « les projets n’ont pas encore abouti », a précisé le maire de Saint-Père.
décembre 2020/laradiodugout avec AFP