grappes raisin ©DR
Le vin est-il un sujet dans la campagne pour les prochaines élections régionales qui se rapprochent ? Selon l’enquête du « Monde » pour les élections locales, commentée par Michel Guérin et Ophélie Neiman; la réponse est souvent oui. Surtout dans les régions et les villages qui vivent de la vigne, dont certains élus sont même vignerons, mais aussi dans certaines grandes villes très marquées, comme Bordeaux ou Dijon. « Personne ne peut parler ici, contre le vin. A Dijon, cette culture est ancrée historiquement », explique le maire François Rebsamen (PS). Logique. Plus de la moitié des quelque 35 000 communes de France ont des vignes sur leurs terres.
Chaque fois, le débat tourne autour de trois questions avec lesquels les candidats, vignerons ou pas, doivent jongler : la santé des habitants – certains s’inquiètent de l’usage des pesticides -, la dimension patrimoniale du vignoble, qui façonne le paysage rural, et le poids économique du secteur, avec beaucoup d’emplois à la clé, et un oenotourisme en plein essor.
Disons-le, dans ces trois dimensions, c’est la défense du vignoble qui l’emporte largement. Les élections régionales du 20 et 27 juin sont l’occasion pour les élus locaux et les vignerons concernés d’afficher le vin avec fierté, sans trop de considérations hygiénistes. Un sentiment qui contraste avec celui des élus nationaux, plus frileux et bien sûr moins partie prenante dans cette affaire viticole régionale, qui préfèrent mettre en avant l’aspect sanitaire, plutôt que convivial de cet « aliment national »
Christian Duteil /juin 2021/laradiodugout.fr
