Je suis en train de lire Les Dessous peu appétissants de la cuisine moléculaire, édité par l’éditeur suisse Favre. Une enquête très argumentée du journaliste allemand Jörg Zipprick qui dévoile les dessous peu reluisants de l’avant-garde gastronomique et qui relance notamment la polémique autour du chef espagnol Ferran Adria, chef d’El Bulli, déjà accusé dans son pays « d’empoisonner ses clients avec des produits chimiques » parSanti Santamaria , trois étoiles au Michelin. Jörg Zipprick présente les résultats de ses recherches en concluant que la cuisine moléculaire est, en fait, la vitrine de l’industrie chimico-alimentaire. Un livre qui fait froid dans le dos et sur lequel revient Jean-Claude Ribaut dans un article du journal Le Monde intitulé: « La cuisine moléculaire: révolution gastronomique ou coup de marketing« . Mon confrère rappelle plusieurs évènements récents qui ont secoué le microcosme de cette gastronomie hugh-tech utilisant,des additifs alimentaires potentiellement dangereux. Il s’interroge en ces termes: « est-ce à dire que le succès de la cuisine moléculaire (qui recourt massivement à ces additifs chimiques) est universel ? Non. Mais l’esprit de lucre, oui, lorsqu’on peut diviser le coût des produits naturels par huit ou dix en privilégiant des ingrédients chimiques, comme l’a montré l’enquête de Jörg Zipprick ».
La Radio du Goût, dans sa rubrique livre , reviendra bientôt sur ce livre « coup de poing » qui explique comment et pourquoi les additifs chimique se sont multiplées dans certaines de nos assiettes… illustres.
Thierry Bourgeon. La Radio du Goût. Novembre 2009.
Je viens de voir sur la 5 un magazine sur les édulcorants et autres additifs. Ce livre tombe décidément à pic. De qui se moque-t-on? Du consommateur bien sûr qui ne se rend pas compte de tout ce qu’on lui fait ingurgiter, que l’on trompe sur les étiquettes. Et pendant ce temps là les autorités font tout leur possible pour lutter contre le surpoids. et pendant ce temps là quelques « grands » chefs, comme vous le dites dans l’article, privilégient des ingrédients chimiques pour s’en mettre un peu plus dans les poches. A quand la consécration des produits de base naturels dans notre cuisine. Et si c’était à nous de les exiger.
Robert. Lot et Garonne.