Les Vignerons Indépendants et Greenpeace ont « augmenté la pression » sur le gouvernement dans un front commun, en exposant les dangers qui menacent la viticulture, mettant en cause le réchauffement climatique : pour Pascal Hunting (Greenpeace), « la finesse absolue du vin de terroir est en danger », et Michel Issaly (Vignerons Indépendants) en expose les conséquences visibles et prévisibles sur les vins de France : baisse des rendements et augmentation des degrés alcooliques, donc risque de nivellement avec le style « Nouveau Monde » (Roussillon) ; manque d’eau (Languedoc-Roussillon et Provence) ; épisodes de grèle de plus en plus violents, sur des zones de plus en plus larges ; tempêtes tous les 5 ou 6 ans ; orages violents avec de fortes précipitations en quelques minutes, qui dégradent les vignes en coteaux; vendanges de plus en plus précoces (7 jours d’avance pris en quinze ans), ce qui pose des problèmes pratiques (vendanges dès le début août, souvent la nuit). Enfin on assiste à une modification des profils aromatiques : les acidités alsaciennes sont en forte baisse, la Loire a des profils languedociens (13,5 à 14°), et en Bourgogne, c’est la présence même du pinot noir, qui déteste les fortes chaleurs, qui est en jeu. Ces effets conjugués nivelleront les différences entre micro-climats donc entre crus. Mais à Copenhague on pense très fort à pétrole et uranium !
Roger Clairet . La Radio du Goût