CASTELS. Le « Huis clos sur le Net » s’est joué chez l’un des créateurs de France Bleu Périgord
À l’isolement au Clos Marot
Il fallait un coin perdu, au milieu de nulle part. Loin de la rumeur des villes, un endroit hermétique à tout sauf aux bruits du Net. Cet isolement était fondamental pour les besoins d’une expérience inédite, organisée cette semaine par les radios francophones publiques pour tester la fiabilité de l’information sur Facebook et Twitter. Cinq journalistes se sont ainsi retrouvés enfermés dans un gîte du Périgord noir. Le Clos Marot, un paradis bucolique sur les hauteurs de Castels, dont la localisation a été tenue secrète jusqu’au dernier moment.
Pas un hasard
Cet ancrage dans le Périgord n’a rien d’un hasard. Le propriétaire des lieux n’est autre que Thierry Bourgeon, grande figure de la maison Radio France. Ancien rédacteur en chef de France Inter où il a présenté la matinale pendant dix-sept ans, ce dernier a aussi créé en 1982 Radio Périgord, devenue France Bleu Périgord. « Dès que j’ai entendu parler de ce huis clos – j’ai trouvé cette idée formidable -, j’ai immédiatement proposé de leur offrir le gîte et le couvert », explique-t-il.
Ravi de ce retour éphémère dans la ruche journalistique, Thierry Bourgeon a également saisi cette opportunité pour tester ses talents culinaires. Lui qui, l’an dernier, a passé son CAP cuisine (« un rêve secret »), avant de rejoindre sa femme et couler une retraite paisible à Castels d’où il anime laradiodugout.fr qu’il a fondée.
Confit, foie gras mi-cuit et gigot grillé, dégustés dans un ancien fournil : autant que les journalistes « cobayes », ces consommateurs d’informations virtuelles, loin de vivre comme des ermites, n’ont pas boudé les nourritures terrestres périgourdines.
Tester la fiabilité de l’information sur Facebook et Twitter, pour les cinq journalistes de « Huis clos au Clos Marot », l’occasion était trop belle, et à ne pas laisser passer, de tester aussi le confrère, l’hôte et Chef Thierry Bourgeon!
Les infos parvenaient par le net, moyen non conventionnel, mais en temps réel et dans cet espace de liberté, Thierry s’est livré à une opération de séduction culinaire, en toute connaissance de cause, au coeur du Périgord Noir et de ses richesses terriennes.
Sa dangerosité gastronomique, irrésistible, ayant été renforcée par l’obtention de son CAP à Ferrandi.
Le groupe a fait face, avec des appétits juvéniles, dans la fusion de l’info et du goût, s’abandonnant au plaisir, ce qui laissera dans leurs carrières des traces, indélébiles, de béatitude. Roger