(lien vers la madeleine du 1er décembre dernier et le premier épisode des aventures de Fat Albert : http://www.laradiodugout.fr/actualite/2010/12/la-petite-madeleine-de-marie-victoire-preparer-l%e2%80%99hiver/)
Nous avions laissé Fat Albert somnolant sur le sofa du salon, chez M. et Mme Isaac. Il attendait que celle-ci revienne du marché pour compléter ses stocks de provisions en vue d’un hiver forcément rigoureux car nous sommes au Canada. Il avait eu beau compter et recompter, sur les griffes de la patte gauche, et même celles de la patte droite, son maigre butin se limitait pour l’instant à deux malheureux kilos de chocolat. Ce n’est pas avec « ça » qu’il allait passer l’hiver. Il s’était donc endormi de désespoir sur le canapé. Défoncé soit dit en passant ce canapé ; pas fait pour un plantigrade pourtant fort menu. 230 kg.
Mme Isaac revient enfin du marché, le caddie ou plutôt le coffre de sa voiture débordant de victuailles. Elle commence à décharger ses courses et à les déposer sur la table de la cuisine. Au deuxième voyage, pain, viande et légumes congelés, elle remarque la cuisine à sac (je crois qu’elle est un peu distraite à moins qu’elle ne soit myope et coquette) puis voit une tête fort velue dans l’encadrement de la porte menant au salon : Fat Albert en personne, réveillé de sa sieste. Ni une, ni deux, Mme Isaac applique alors sans le savoir le vingtième conseil donné par le Ministère des Affaires Etrangères français (si, si) concernant les rencontres fortuites avec les ours : « Si l’ours attaque, défendez-vous avec tout ce qui vous tombe sous la main : roches, bâton, rame, hache, etc. Haussez la voix, criez et gesticulez car vous devez l’impressionner. » Mme Isaac attrape donc une baguette congelée, et pif paf pouf tape sur le crâne de Fat Albert qui détale aussitôt. Comme quoi même une baguette de pain peut sauver la vie.
Marie-Victoire BERGOT pour laradiodugout.fr
hihi, vive la congélation ! 😉