Michel Bras, célébrité mondiale de la gastronomie installée dans l’Aubrac, a ouvert un restaurant près du lac Toya, à deux heures de Sapporo sur l’île d’Hokkaïdo au nord du Japon, en 2002. Face aux cataclysmes subis par le pays du soleil levant ces derniers jours et leurs conséquences, il a demandé à ses gérants, un couple, de rentrer en France « jusqu’à nouvel ordre ». Il s’agit de Joan Thyriot et de son épouse la chef pâtissier Émilie Delouye.
Le restaurant du « cuisinier de l’Aubrac », situé au Windsor hotel, à 600 mètres d’altitude, n’a pas souffert du séisme mais la clientèle l’a déserté.
Il faisait « pourtant 50 couverts par service habituellement en haute saison », a-t-il déclaré.
« De toute façon, les approvisionnements ne sont plus assurés à partir de jeudi (hier) », a-t-il ajouté, comme perdu dans ses pensées, fort éloignées du « gargouillou » version nipponne.
Pour son restaurant nippon, le grand chef a adapté avec succès le plat phare de la maison de l’Aubrac à base d’une quarantaine de légumes produits localement. Il régalait aussi sa clientèle japonaise des crustacés de Toya.
Michel Bras prend des mesures similaires à celles de ses confrères étoilés Pierre Gagnaire et Alain Ducasse. (Source: La Dépêche)