Fête de la truffe de Sorges: le bonheur de broyer du noir

Chaque année c’est à Sorges « capitale mondiale de la truffe du Périgord » que je viens faire mes courses et le bilan de la récolte française de l’année.
La première raison est que j’y retrouve l’ancien maire de la commune Jean-Charles Savignac, qui veille aux destinées des trufficulteurs nationaux, ensuite parce que le maire actuel Jean Jacques Ratier est un ami, enfin parce que la Fête de la Truffe est ici l’occasion d’un week end de gourmandise et de convivialité que je ne manquerais pour rien au monde.

Commençons donc par l’ambiance. C’est le » miracle de Sorges« . Qu’il pleuve ou qu’il vente, comme cette année, il y fait toujours chaud au cœur. Les bénévoles se défoncent pour nous faire plaisir, notamment au moment du repas mémorable de 300 couverts dans la salle des fête qui sent bon l’omelette truffée et le civet de magret de canard.
Le dimanche matin le marché aux truffes rassemble des producteurs triés sur le volet. Cette année peu de quantité mais un parfum à tomber à la renverse et des prix à faire rougir la carte bleue (de 700 à 1000 euros le Kilo)…

controle des truffes 1150

contrôle des truffes ©TB/laradiodugout.fr

Reportage au cœur du Marché aux Truffes

 

producteurs de truffes en rang d'oignon 1150

producteurs de truffes en rang d’oignons ©TB/laradiodugout.fr

Alain, le Président du comité des fêtes, est toujours fidèle au poste. Même sous la bruine il a l’œil qui pétille comme un soleil…

Alain Robert avec Thierry Bourgeon

 

panier de truffe 1150 Une

panier garni ©TB/laradiodugout.fr

Au niveau national, la production de Tuber melanosporum n’aura pas fait un carton.
Le temps n’en a fait qu’à sa tête.
Coup de chaud cet été, pas de coup de froid sévère cet hiver.
Du coup, m’explique Jean-Charles Savignac :  » la récolte dans le Sud-Ouest accuse une baisse de 30% par rapport à l’an dernier. Au niveau national on aura produit, bon an mal an, une quarantaine. de tonnes de truffes noires du Périgord« . Sachez tout de même que les besoins des conserveries françaises sont évalués à 250 tonnes! Mais d’ou vient le diamant noir qui manque? Serait-ce d’Espagne comme me le laissait entendre le négociant français Pierre-Jean Pébeyre  lors du Trophée Jean Rougié (voir reportage) il y a deux semaines à Sarlat?

TALLET Ulysse collège du foie gras et de la truffe du Périgord

la concentration d’Ulysse ©TB/laradiodugout.fr

Brouillade Pierre Corre

la brouillade de Pierre ©TB/laradiodugout.fr

Revenons à l’essentiel: le plaisir des papilles.
Tout commence le samedi à Sorges par des démonstrations culinaires. Elles sont dirigées de main du maître queux, Pierre Corre, responsable des hauts fourneaux de la bien nommée Auberge de la Truffe de Sorges. Le Pierrot nous truffe des » morceaux noirs » de l’entrée au dessert. Il en consommerait, dit-on , 150 kilos par an!

Je fais parti avec lui et bien d’autres comme Ulysse Tallet (photo ci contre à gauche) du Collège de la Truffe et du foie gras, d’un jury haut en couleur pour le concours de la meilleure omelette aux truffes. Cette année c’est, je vous le donne en mille, Ève  Nottellet, la patronne de l’Auberge susnommée qui remporte le plateau de la victoire. C’est dit-elle  » parce que j’ai souvent vu faire le chef que je m’en suis sortie aussi bien « . Elle en a de la chance. Moi ça fait des années que je vois faire les grands chefs au piano et que j’attends toujours une marque de reconnaisance officielle pour mon tartare de bûlots ou ma tarte au citron meringuée! Mais promis juré, l’année prochaine je me mets du côté du manche de la poêle pour tenter de remporter le trophée…

eve nottellet et Jean jacques ratier

Ève diplômée par Jean Jacques, le maire ©TB/laradiodugout.fr

Thierry Bourgeon/ 1er février 2016/ laradiodugout.fr