A 42 ans, il est le chef du « Vieux Logis » à Trémolat sur les bords de la Dordogne en Périgord. Ma première rencontre avec lui remonte à 2007, l’année où il est devenu meilleur ouvrier de France.
Mais comment ce fils de gendarme en est arrivé là?
Vincent ayant perdu sa maman très jeune, il a fallu mettre la main à la pâte à la maison, aider les deux soeurs dont l’une est une fine cuisinière. Et si c’était Myriam qui était à l’origine de cette vocation?
Quoiqu’il en soit Vincent, après des études à l’école hotelière d’Audicourt dans le Doubs, va faire trois rencontres qui seront autant d’étapes décisives dans sa carrière. Son prof d’abord, M Jaegger qui lui a donné l’envie. Plus tard, Gerald Passedat à Marseilles qui lui a montré le chemin des « étoiles ». Enfin il y a eu Serge Chenet, ce breton, provençal d’adoption qui s’installe en 88 au Prieuré à Villeneuve les Avignons.
Sa passion le pousse vers l’excellence : il est finaliste du Prix Taittinger, lauréat du Prix Paul-Louis Meissonnier, il est reconnu Meilleur Ouvrier de France en 1993. Il reste, dit Vincent, « mon père spirituel. Il m’a posé les vrais questions, il m’a donné les vraies réponses ».
En 1998, Vincent Arnould gagne à son tour le Prix Taittinger, passe quelques mois chez l’ami Jacques Chibois à La Bastide Saint-Antoine, et prend sa première place de chef au Roy Soleil à Ménerbes, hôtel-restaurant de charme dans le Lubéron près de Gordes.
En 2000 le Vieux Logis cherchait un chef. Il est bien là et 7 ans plus tard a réalisé son rêve de devenir meilleur ouvrier de France…Comme son maître.
Thierry Bourgeon/mars 2012/laradiodugout.fr
Vincent Arnould au micro de Thierry Bourgeon
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