SAVIGNAC. Un nom qui sent bon le Périgord. C’est une commune du nord de la Dordogne située à deux pas de Sorges, là où a toujours vécu Jean Charles SAVIGNAC. Son grand père, son père cavaient la truffe. Qui sait, dans son berceau, il y avait peut être déjà des truffes? La première, il l’a trouvée alors qu’il était haut comme trois pommes.
L’Homme en noir
Le diamant noir est resté la passion de cet homme avenant mais discret, qui deviendra magistrat à la Cour des comptes . Un grand serviteur de l’Etat comme on dit, auteur de nombreux ouvrages sur l’Etat et la Fonction Publique.
Mais il y a toujours eu du terroir à la semelle de ses chaussures. En 1989, il est élu Président de la Fédération française des Trufficulteurs . Maire de Sorges il fonde en 1992 sur sa commune l’Ecomusée de la truffe et le Groupement européen Tuber (CET) en 1999.
« Tous les ans, on plante en France 300 à 400 000 arbres, soit un millier d’hectares supplémentaires dédiés à la truffe« , dit Jean-Charles Savignac. Tous les ans, depuis 23 ans, il est réélu à la tête de la FFT .
Il vient de publier chez Fanlac (un éditeur du Périgord comme il se doit) une troisième édition de » Truffe et Trufficulture » . Cet ouvrage publié pour la première fois en 1996 est considéré comme la véritable Bible de la truffe. Il s’enrichit cette année de près de 200 pages. C’est dire si les découvertes vont bon train sur ce que Pline l’Ancien tenait pour un « miracle de la nature« .
Jean Charles l’héritier
C’est en 1982, venu lancer pour Radio France, une radio locale en Périgord (aujourd’hui France Bleu Périgord) que j’ai découvert la truffe. C’était à l’occasion d’une rencontre avec Jean Rebière et son caniche Bichette. Jean, dans le sillage du président Floirat, le père de la renaissance trufficole, a porté haut la couleur noire de la Tuber melanosporum. Il était, dans son Périgord natal, maire et conseiller général de Savignac-les-Eglises. Je me souviendrai toute ma vie des truffes sous la cendre ou de la salade de truffe du Grand Maître Rebière et des « chasses au trésor » de Bichette , championne du monde des chiens truffiers.
Jean Charles Savignac, a pris la relève. Je le retrouve, chaque année, en février à la Fête de la Truffe à Sorges. Je ne manquerais, pour rien au monde ce rendez-vous exceptionnel, et convivial. Avec Jean Charles et ses amis on refait le monde, chez Jacqueline Leymarie et son chef Pierre Corre à l’Auberge de la Truffe. Ici, c’est le seul endroit où « broyer du noir » est un bonheur sans pareil.
Thierry Bourgeon. Novembre 2012/laradiodugout.fr
Bravo pour cet humour : broyer du noir est un bonheur !
celà fait du bien quand on entend à la radio sans cesse de mauvaises nouvelles qui, si l’on n’y prête garde vous font renoncer à toute idée d’entreprendre:
je souhaite planter une truffiere en Saone et Loire et de ce fait de l’aide pour eviter les pieges … truffes chinoises, analyse objective de sols etc… j’en profite pour vous avertir que le lien d’adresse que vous proposez pour la region bourgogne renvoi sur un site de vente de truffes à 1,50€!