Paris n’est pas la France à table comme ailleurs. La Radio du Goût vous propose donc un petit tour de la France gourmande à travers le jugement de mes confrères de la presse régionale sur les choix du Guide Michelin 2011. N’hesitez pas à y ajouter vos commentaires.
Thierry Bourgeon/laradiodugout.fr
Sud Ouest.
Le Guide Michelin 2011 est un cru modeste. Cependant avec trois chefs promus, le Sud-Ouest compte tout de même 52 restaurants étoilés.
« L’Aubergade » de Michel Trama (Puymerol, 47) a perdu sa troisème étoile, qu’il détenait depuis 2004. Il laisse donc « Les Près d’Eugénie » (Eugénie-les-Bains, 40) de Michel Guérard seul trois étoiles du Sud-Ouest.
Autres perdants : « Les Pyrénées » (Saint-Jean-Pied-de-Port, 64) de Firmin et Philippe Arrambadie, qui passe de deux à une étoile et « Villa Stings » de Francis Gabarrus (Saubusse, 40), qui perd son étoile.
Du côté de la Charente, on déplore que La Ribaudière et son chef Thierry Verrat (Bourg-Charente) reste désespérément le seul restaurant étoilé.
Les promus:
Mais ce cru 2011 a tout de même fait des heureux dans la région, puisque trois nouveaux chefs ont été promus. C’est le cas de Cyril Haberland au « Château des Reynats » (Périgueux, 24). Ce jeune chef de 35 ans a reçu une étoile et présente le potentiel pour en obtenir une seconde.
Parmi les promus, il y a aussi le jeune chef allemand Jan Schwittalla qui exerce au « Septième Péché » (Bordeaux, 33). La promotion est impressionnante puisqu’il obtient une étoile au Michelin à seulement 29 ans.
Enfin, Hervé Sauton (Villeneuve-sur-Lot, 47) gagne aussi ses galons. Grâce à lui, « La Table des Sens » devient le premier restaurant étoilé de la bastide. Jolie performance pour un chef qui avait déjà reçu une étoile lorsqu’il exerçait à Montauban.
A l’échelle de la grande région, peu de changements à signaler au niveau des étoiles décernées par le Guide Michelin paru hier. Seules deux tables font leur entrée dans le club des premières étoiles: le Septième pêché à Bordeaux, dirigé par le jeune chef allemand Jan Schwittala, et L’Oison, la table du château des Reynats à Chancealde dans le Périgord tenue par Cyril Haberland, ancien second de Thierry Marx.
Déception pour les Charentais. Aucune des bonnes tables citées dans notre édition de vendredi n’ayant obtenu le macaron tant espéré dans l’édition 2011.Avec une seule étoile dans notre département, celle de Thierry Verrat qui scintille depuis 1997 au-dessus de La Ribaudière à Bourg-Charente. Chez les voisins maritimes, deux établissements ont les lauriers du Michelin: celui de Richard Coutanceau à La Rochelle et L’Aquarelle à Breuillet, étoilée cru 2010. Le Richelieu, sur l’île de Ré, a quant à lui perdu son macaron. Zéro pointé pour les Deux-Sèvres et trois restaurants «macaronés» dans la Vienne.
Soit un total de six établissements référencés Michelin pour tout le Poitou-Charentes quant la seule Dordogne bénéficie de sept tables étoilées et que la Gironde, avec ses treize restaurants et seize macarons Michelin, a des airs de piste aux étoiles.
Ismaël Karroum
Le Télégramme :
Dans le Guide Michelin nouveau, le chef Jean-Paul Abadie conserve ses deux étoiles, acquises en 2001. Son Amphitryon reste ainsi l’un des deux seuls restaurants bretons avec deux astres au fronton. Un «Bib gourmand» a été décerné à ses deux fils, qui tiennent depuis trois ans l’Alto, sous le Grand théâtre. De quoi rendre serein le plus célèbre cuisinier de Lorient, pour sa 22e année passée avec au moins une étoile au-dessus de la tête. Il peut fêter ses dix ans dans le cercle très fermé des restaurants deux étoiles: 70 tables en France, et deux seulement en Bretagne (…) L’Amphitryon, Le Henri et Joseph, Port-Louis (L’Avel-Vor) et Hennebont (Château de Locguénolé), cela fait cinq étoiles dans le secteur du pays de Lorient.
Le Vendéen Thierry Drapeau obtient deux étoiles
Enfin, la table de Thierry Drapeau, à Saint-Sulpice-le-Verdon (85), perdue dans la campagne vendéenne, atteint aussi les deux étoiles. C’est la première fois qu’un chef en Vendée reçoit cette distinction ! Installé au Logis de la Chabotterie depuis 2004, Thierry Drapeau s’appuie sur une cuisine à base de produits du terroir. Sur son site internet (www.restaurant-thierrydrapeau.com), il présente ses créations du moment, et confie : « J’y ai mis toute ma sincérité d’homme, plein de choses de ma vie, de souvenirs heureux. Mais plus encore… »
Les nouveaux étoilés dans l’Ouest
– Caen (14). Ivan Vautier (qui retrouve son étoile)
– Le Croisic (44). Le Fort de l’Océan
– Mayenne (53). L’Éveil des Sens
– Quiberon/Portivy (56). Le Petit Hôtel du Grand Large
Ceux qui ont perdu une étoile dans l’Ouest
– Laval (53). Bistro de Paris
– Missilac (44). La Bretesche
– Pont-Aven (29). Taupinière
– Rennes (35). La Fontaine aux Perles
– Sables-d’Or-les-Pins (22). La Voile d’Or – La Lagune
– La Roche-Bernard (56). L’Auberge bretonne
– Champtoceaux (49). Les Jardins de la Forge
C’est une adresse comme posée au milieu des champs. Presque perdue pour qui ne connaîtrait pas l’étroite route de campagne menant à « La Table des jardins », qui vient de se voir décerner une étoile par le guide Michelin 2011. La seule nouvelle étoile pour toute la région Nord – Pas-de-Calais. Logique donc que depuis l’annonce, le téléphone n’arrête pas de sonner dans le restaurant que Guillaume Thuin n’a ouvert qu’en mai dernier à Bois-Grenier. D’où sa surprise quand ses parents « et les journalistes » lui ont appris que, comme 45 autres chefs de France, il venait de recevoir sa première étoile.
« Je ne m’y attendais pas du tout, mais je suis très content et c’est très bien pour toute l’équipe », sourit le jeune trentenaire, un Lillois qui a tout de même fait « ses classes » pendant 7 ans aux côtés d’Alain Ducasse. Mais avant qu’il ne revienne ouvrir sa « Table des jardins » dans son Nord natal, le chef a fait frémir les papilles des habitants de Vaison-la-Romaine au « Bistrot d’O ». C’est là, dans un sud baigné de soleil, qu’il a appris à manier les légumes avec une dextérité et une originalité qui lui valent aujourd’hui d’être récompensé.
Christelle Jeudy
Dernières Nouvelles d’Alsace
Deux nouveaux étoilés à Strasbourg, un macaron à Colmar
La Poste de La Wantzenau et la Cambuse à Strasbourg gagnent chacun une étoile. Dans le Haut-Rhin, l’Atelier du Peintre à Colmar prend un macaron. Le Rendez-Vous de Chasse à Colmar, le Caveau d’Eguisheim, l’Hostellerie Paulus à Landser et le Valet de Coeur à Ribeauvillé perdent la leur.
En Alsace, les femmes sont à l’honneur de cette édition 2011 du Guide Michelin. Babette Lefèbvre, spécialiste du poisson au coeur de la Petite France, et Caroline Van Maenen à La Wantzenau décrochent chacune une étoile. Jeune trentenaire, Caroline Van Maenen avait repris à Jérôme Daull son Relais de la Poste en février 2009 et confié la cuisine à Laurent Huguet, qui avait auparavant officié au côté d’Emile Jung au Crocodile jusqu’à son rachat par Philippe Bohrer. Laurent Huguet n’aura donc pas mis deux ans pour raccrocher dans le ciel de La Wantzenau l’étoile concédée à la faveur de la reprise.
Le Haut-Rhin a été plus sévèrement sanctionné avec la perte de quatre étoiles. Mais l’Atelier du Peintre, très attendu, décroche la sienne.
L’Est Républicain
Dans le grand est, l’Alsace connaît quelques revers et des promotions remarquées comme celle de La Cambuse, le restaurant exclusivement de poissons de Babette Lefebvre où les saveurs françaises et asiatiques se mêlent avec bonheur. La Lorraine ne voit rien venir. Aucun établissement n’est promu. Un restaurant de Metz, l’Ecluse, disparaît de la liste mais tout simplement parce que l’activité a cessé…
En revanche, la Franche-Comté connaît un nouvel étoilé. L’Auberge de la Tour Penchée à Sevenans, près de Belfort, existe depuis plus de 20 ans mais n’était même pas référencée par le » guide Rouge « . » C’est une vraie surprise « , s’exclame François Duthey, le cuisinier. » C’est évidemment un plaisir, une belle reconnaissance. J’ai fait mienne une expression d’Alain Ducasse que j’ai souvent l’occasion de rencontrer : faites ce que vous savez faire et essayez de bien le faire. J’aime aller à l’essentiel, faire simple, ne pas embêter le produit. Je veux que ma cuisine soit lisible, identifiable, qu’on sache ce qu’on mange. Je ne dépasse pas trois produits par assiette. Il faut bien les maîtriser pour qu’ils s’associent et qu’ils ne se tuent pas. »
Si la Lorraine n’a pas de promotion, un chef aux origines lorraines vient de prendre une étoile. Yoann Conte, qui a passé sa jeunesse à Dombasle-sur-Meurthe et qui y garde de nombreuses attaches, décroche une étoile dans » La nouvelle maison de Marc Veyrat « , à Annecy. Il a en effet relevé le défi colossal de faire revivre le restaurant mythique du chef au chapeau noir. » J’ai ouvert fin mai, c’est une belle récompense « , confie Yoann Conte qui est pour la première fois patron. » Cette maison, c’est une Ferrari, il faut que j’apprenne à la piloter. Obtenir une étoile c’est une grande émotion, c’est beau pour l’équipe. Marc Veyrat est là et sait me mettre la pression ! Je suis bien dans cet endroit, je fais ce que j’aime, ce que j’ai en moi. Je fais ma cuisine et je redonne vie à des plats légendaires. Tout évolue très vite. »
L’édition 2011 du guide Michelin sera en librairie le 3 mars.
Jean-Charles Verguet
Le Pays (Belfort – Héricourt – Montbéliard)
Le plus petit restaurant gastronomique de France.
François Duthey, le chef et patron de la « Tour penchée » à Sévenans, vient d’entrer dans la bible des gastronomes avec une étoile, alors que l’établissement fête cette année ses vingt ans.
« C’est un réel plaisir », s’exclame le patron de cette petite auberge au décor baroque et qui ne compte que… cinq tables. Ce qui fait dire à François Duthey qu’il est à la tête du « plus petit restaurant gastronomique de France ! ». Mais c’est avant toute une grande émotion que ressent le couple. Sylvette, épouse de François Duthey, est ses côtés en salle depuis vingt ans. « On ne s’y attendait pas du tout, c’est une énorme surprise, et depuis ce matin, le téléphone n’arrête pas de sonner, expliquent-ils. On s’attendait à être cité, mais une étoile, c’est un immense cadeau.
Pour arriver à cette perfection, François Duthey a côtoyé les plus grands de la gastronomie française pour en prendre le meilleur, en suivant des stages chez Loiseau, Ducasse, au Ritz et encore chez Marc Veyrat.La Tour penchée est en quelque sorte une carte postale gourmande d’un de ces petits coins de France où l’on aime à venir se reposer des bruits du monde en dégustant un menu foie gras, ou un homard poché décortiqué et poêlé.
Les étoilés francs-comtois:
Doubs : Une étoile : Bonnétage, « L’Étang du Moulin » ; Chamesol, « Mon Plaisir » ; Malbuisson, « Le Bon Accueil » ; Montbéliard, « Le Saint-Martin » ; Morteau, « L’Auberge de la Roche » ; Villers-le-Lac, « Le France ». Bip Gourmand : Jougne, « La Couronne » ; Malbuisson, « Auberge du Coude » ; Ornans, « Le Courbet » ; Saules, « La Griotte » ; Valdahon, « Relais de Franche Conté ».
Jura : deux étoiles : Arbois, « Jean-Paul Jeunet ». Une étoile : Dole, « La Chaumière » ; Dole-Sampans, « Château du Mont-Joly » ; Port-Lesney, « Château de Germigney » ; Bip Gourmand : Dole-Parcey, « Les Jardins Fleuris ; Mirebel, « Mirabilis » ; Port-Lesney, « Bistrot Pontarlier ».
Haute-Saône : une étoile Port-sur-Saône-Vauchoux, « Château de Vauchoux » Bip Gourmand :Combeaufontaine, « Le Balcon ».
Territoire de Belfort : Belfort- Danjoutin, « Le Pot d’Étain » ; Belfort-Sevenans, « Auberge de la Tour Penchée ».
Le restaurant « Le Lièvre gourmand », installé quai du Châtelet, à Orléans, rejoint les autres étoilés du Loiret : « La Gloire », à Montargis, et « L’Auberge des Templiers », aux Bézards (entre Gien et Montargis, sur l’ex-RN 7). Soulignons que l’adresse montargoise, une affaire de famille, dispose de son macaron depuis… 1981 !
Satisfaction affichée, hier, chez Antoine Carré, président du comité départemental du tourisme (CDT) : « C’est un dossier que nous avions pris en compte lorsque le restaurant s’est installé. Il a fait énormément d’aménagements. C’est une bonne nouvelle pour le tourisme d’affaires, comme pour tous les touristes. On avait fait le pari qu’il récupérerait son macaron », confie le président du CDT. Le Dr Carré rappelle là que William Page, le chef du « Lièvre gourmand », a compté une étoile Michelin durant sept ans, à Vailly-sur-Sauldre (Cher), bourgade quittée au bénéfice d’Orléans.
Le Loiret, ravi de compter trois établissements étoilés, fait cependant pâle figure comparativement à certains voisins. Le Loir-et-Cher affiche six maisons étoilées, dont une avec deux macarons, alors que l’Indre-et-Loire brille avec… dix étoiles !
Peu de changement en Auvergne pour les étoiles Michelin: seul l’établissement La bergerie de Sarpoil fait son entrée dans le classement.
Ils ne sont même pas passés par la case Espoirs. Cyrille Zen et son épouse Audrey font une belle entrée dans le classement gastronomique de Michelin. Leur établissement La Bergerie de Sarpoil, près d’Issoire, a gagné une étoile. La récompense d’un travail commencé il y a douze ans.
C’est la seule nouveauté dans ce guide où il n’y a ni déchu ni d’autre gagnant – du moins pour l’Auvergne. Xavier Beaudiment, à la tête du Pré Carré à Durtol (63) pourra peut-être regretter de rester dans la case « Espoir » – qu’il occupait déjà l’année dernière.
Quant à Serge Vieira, à Chaudes Aigues (Cantal), il conserve son étoile – même s’il avait caressé l’espoir d’en gagner une autre depuis l’an dernier
Acquérir une étoile, en moins d’un an : la prouesse professionnelle mérite un coup de chapeau. « Je la dois à Nicolas Le Bec et à toute mon équipe. Il nous appartient désormais de préserver une haute qualité de restauration et de service », répète le gérant du restaurant qui porte désormais son nom. « L’étoile Michelin motive pour aller plus loin, tout en gardant notre ligne de conduite culinaire », poursuit-il. Takao Takano sait s’appuyer sur les bases de la gastronomie française, associer les techniques et identités des cuisines franco-japonaises, pour concocter des mets raffinés et rapides.
Christel Reynaud
Georges Blanc, trois étoiles ; Alain Chapel, deux étoiles ; La Marelle (Péronnas), Léa (Montrevel-en-Bresse) et Les Cépages (Thoiry), une étoile… Le firmament des chefs de l’Ain n’a pas connu de changement cette année dans la dernière livraison du Guide MichelinUne seule nouvelle étoile brille dans la Loire, Michelin laisse dans l’ombre d’excellentes tables.
Dans le Jura les quatre tables jurassiennes déjà étoilées conservent leur(s) précieuse(s). Jean-Paul Jeunet (Arbois) se place en tête du podium avec ses « deux étoiles ». Suivi par Le Château du Mont Joly (Sampans) de Romuald Fassenet, La Chaumière (Dole) de Joël Césari et Le Château de Germigney (Port-Lesney), tous trois « une étoile ».
En Franche-Comté, L’Auberge de la Tour Penchée (près de Belfort) a reçu sa première étoile.
Un seul nouvel étoilé Michelin pour la Loire dans l’édition 2011 du guide rouge : Les Ambassadeurs à Saint-Chamond(…) On pouvait tout de même s’attendre à ce qu’une maison comme La Table des Lys de Marc Lecroisey à Saint-Etienne soit étoilée. Le chef, qui s’est installé il y a deux ans et demi en lieu et place du Chanteclerc cours Fauriel, pouvait légitimement espérer un macaron. Faut-il rappeler que sa cuisine avait été saluée par une étoile en 2000 alors qu’il travaillait à Troyes (…) Certaines décisions sont incompréhensibles comme la suppression de l’étoile à La Poularde de Montrond-les-Bains qui reste une des plus belles tables de la Loire et son chef un grand formateur ». Autres oubliés du guide rouge, le château de Champlong à Villerest, le Bougainvilliers à Saint-Galmier, et ce ne sont pas les seuls. La liste est longue tant la gastronomie dans la Loire n’est pas un vain mot.
La Loire garde dans le Michelin son fleuron : la maison Troisgros à Roanne,, toujours dans le cercle prestigieux des 25 établissements trois étoiles.
Le Neuvième Art de Saint-Just-Saint-Rambert reste dans le giron des 76 tables doublement étoilée.
Le Prieuré à Ambierle ainsi que Les Iris à Andrézieux maintiennent leur étoile. Ils sont rejoints par Les Ambassadeurs de Saint-Chamond qui figure parmi les 46 nouveaux une étoile Michelin, qui en dénombre 470 en France
Rappelons que Nouvelle à Saint-Etienne a perdu son étoile cette année, le chef ayant fermé son restaurant et recentré son activité sur le restaurant du Musée d’art moderne à Saint-Priest-en-Jarez.
Martine Goubatian
Midi Libre :
Deux restaurants de la région perdent leur étoile au Michelin 2011. Un an après le sacre trois étoiles de l’Audois Gilles Goujon et la promotion de jeunes talents dans l’Aude et l’Hérault, le Michelin 2011 boude totalement la région. Si le Carcassonnais Franck Putelat garde son statut d’espoir deux étoiles, aucun autre chef ne figure dans les catégories espoirs, rampes de lancement vers une possible étoile en 2012(…) Certains risquent de sentir le contrecoup de la perte de l’étoile. C’est le cas dans l’Aveyron, où Le grand hôtel Auguy a connu un changement de propriétaire, et dans les Pyrénées-Orientales, où Le Chap’ a pris une nouvelle orientation commerciale bien éloignée des habituels critères du Michelin. De façon plus globale, ce millésime 2011, le dernier placé sous la direction de Jean-Luc Naret, s’avère très modeste. Pas de nouveau trois étoiles, cinq promotions à deux étoiles et seulement quarante-six tables décrochant la première : presqu’un record ! Mais si les départements du Languedoc-Roussillon et l’Aveyron subissent cette relative stabilité, de l’autre côté du Rhône on a plutôt tendance à se frotter les mains. Le Vaucluse enregistre ainsi l’attribution de trois nouvelles étoiles dont deux pour la seule ville d’Avignon. Pour l’Hôtel d’Europe et son chef Bruno d’Angelis, c’est un juste retour des choses, deux ans après une perte qui avait suscité beaucoup d’incompréhension.
Toujours dans la préfecture, mais à l’écart des remparts, ce sont deux Languedociens qui font sensation aux commandes de Diapason, un restaurant ouvert il y a moins de quinze mois. Paméla Soligo, pâtissière, est originaire de Castelnau d’Aude, et Erwan Houssin, le cuisinier, de Bédarieux. Un duo très complémentaire qui était notamment de l’ouverture du restaurant de Franck Putelat, justement. Avec un menu complet à 21 € au déjeuner, ils voulaient ne pas être élitistes. « Aujourd’hui, nous espérons bien être le restaurant étoilé le moins cher de France », lâche le chef dont la compagne accouchera d’un petit garçon dans quelques semaines, concluant ainsi un début d’année exceptionnel.
Enfin, à Gargas, au cœur du Luberon, La Coquillade où officie Christophe Renaud, ancien second de l’Arlésien Jean-Luc Rabanel, complète le tir groupé vauclusien.
Jean Bernard.
La Provence
Les nouveautés en Paca.
A Marseille, le restaurant Péron perd son étoile. À Eygalières, Wout Bru perd sa deuxième étoile et n’en garde qu’une. À Avignon, le Diapason et le restaurant de l’hôtel d’Europe gagnent chacun une étoile. À Gargas, le domaine de la Coquillade décroche sa première étoile.
Jean-André Charial, le maître de l’Oustau de Baumanière (déjà 2 étoiles) décroche une première étoile pour son restaurant de Courchevel : le Strato. Il en perd une dans son autre restaurant de Montélimar, le Balthazar.
La Villa Archange à Cannes-le Cannet dans les Alpes-Maritimes passe à deux étoiles. Le Bistrot de la Marine – Jacques Maximin (à Cagnes sur Mer / Cros-de-Cagnes), Mon rêve de gosse (Cannes), Le Sub (au Lavandou / Aiguebelle), le Vistamar (à Monte-Carlo en principauté de Monaco), le flaveur à Nice et U Santa Marina à Porto-Vecchio, gagnent leur première étoile.
Enfin, Bacon à Antibes, le Pavillon (hôtel impérial Garoupe) à Antibes et le Gril de l’hôtel de Paris à Monte-Carlo en principauté de Monaco, perdent leur étoile.
La Dépêche .
Une gastronomie en quête d’étoiles. Toulouse serait-elle devenue le vilain petit canard de la gastronomie ? L’édition 2011 du guide Michelin n’a pas mis à l’honneur les établissements toulousains : les restaurants étoilés se maintiennent, mais pas de promu cette année. L’édition 2011 du guide Michelin – sortie hier – n’a pas mis à l’honneur les établissements toulousains : les restaurants étoilés se maintiennent, mais pas de promu cette année. Juliane Caspar est l’actuelle rédactrice en chef de l’influent guide. « Deux restaurants deux fois étoilés, c’est plutôt très bien , dit-elle, il faut bien voir que nous les distribuons avec parcimonie. Michel Sarran et l’Amphytrion sont deux maisons très estimées, et si cette année n’accuse d’aucun changement dans les restaurants de la région Toulousaine, il n’est pas dit que ce ne sera pas le cas l’année prochaine ».
Nice Matin
Au firmament, Alain Ducasse et le Louis-XV de Monaco conservent leurs 3 étoiles. Ils sont – avec le Petit Nice à Marseille – les seuls représentants de cette catégorie dans notre région.
Sept établissements azuréens et un de Monte-Carlo (Joël Rebuchon) sont crédités de 2 étoiles. Dans cette catégorie, une arrivée, celle de la « Villa Archange » au Cannet. Bruno Oger, 44 ans, Breton bon teint, peut sabrer le champagne puisqu’il a créé cette adresse il y a quelques mois seulement.
Mais sur les collines de Grasse, la Bastide Saint-Antoine de Jacques Chibois perd une de ses deux étoiles. Ce qui constituera, à coup sûr, une surprise pour les inconditionnels de cette adresse.
Trois restaurants azuréens viennent s’inviter à la table des 1 étoile : le Bistrot de la Marine à Cagnes-sur-Mer sur lequel veille l’expérimenté Jacques Maximim. Mais aussi de jeunes talents comme Ludovic Ordas qui a ouvert Mon rêve de gosse quartier Forville à Cannes ; et les frères Tourteaux avec leur désormais incontournable Flaveur à Nice. Même distinction attribuée par les inspecteurs du Bib à Joël Garault, chef du Vistamar à Monte-Carlo.
Mauvais temps en revanche sur Antibes – Juan-les-Pin avec Le Bacon qui perd son étoile ainsi que Le Pavillon, restaurant de L’Imperial Garoupe.
Même sort pour le Paris-Rome (Menton) et le Saint-Paul dans la cité du même nom.
Mais gare à l’effet d’annonce : des établissements sont rétrogradés non pas parce que la cuisine y serait soudainement devenue moins bonne, mais parce que l’ancien chef est parti avec ses étoiles et que le nouveau n’a pas encore été inspecté. La planète du guide des gastronomes est impitoyable !
J.-M. Chevalier (jmchevalier@nicematin.fr)
Deux tables du Var font leur entrée au Guide Michelin 2011. Il s’agit du « Sub » au Lavandou et de « La Badiane » à Sainte-Maxime, qui gagnent chacun une étoile(…) Des distinctions qui couronnent fréquemment de jeunes chefs, en couple à leur compte et qui « freinent l’addition » pour reprendre l’expression de la patronne du Guide Rouge, Juliane Caspar. Geoffrey Poësson, 34 ans, et son épouse Nathalie sont emblématiques de cette règle de trois gourmande. Depuis son ouverture en 2006 à Sainte-Maxime, rue Bessy, on prédit à La Badiane (qui caractérise l’anis… étoilée !) qu’elle va tutoyer les astres du Michelin. Voilà qui est fait. Une nouvelle piquante que Geoffrey a apprise dimanche matin en pleine pêche aux oursins.
« Je n’étais pas préparé! Cette étoile récompense la régularité, l’audace et la création », commente-t-il entre deux coups de fil de félicitations.
Déjà élu « Grand de demain » par Gault Millau en 2009 où il culmine désormais à 3 toques, il ne se voit pas pour autant en haut de l’affiche, préférant cultiver son duo tout en impro avec sa blonde épouse. « Comme le jazz qu’il adore! », note celle qui est son gouvernail depuis leur rencontre sur les pistes d’Isola 2000.
« Du Castellet » (Castellet) et « La Résidence de la Pinède » (Saint-Tropez) conservent quant à eux leurs deux étoiles.
En revanche, « La Favientia », à Tourrettes, perd deux étoiles. Sans surprise puisque son ancien chef, Philippe Jourdin, vient de passer la main à Stéphanie Le Quellec. Cette dernière, qui participe à l’émission Top Chef, aura à coeur de récupérer les macarons perdus.
Laurent Amalric (lamalric@varmatin.com)
Corsica news
Ils sont treize étoilés à figurer dans l’édition 2011 du fameux guide des restaurants, non par pour routiers mais pour ceux qui selon la formule consacrée ont du goût, avec ainsi des étoiles à Ajaccio, Calvi, Erbalunga (Brando), L’Ile-Rousse, Lecci, Lumio, Porto-Vecchio et Saint-Florent.
En 2011 c’est de nouveau à Porto-Vecchio qu’il faut se rendre pour trouver un restaurant gourmand qui fait l’actualité puisque le Santa Marina (qui profite de l’écrin magnifique de la baie de Santa Giulia) et son jeune chef de 29 ans, Julien Marceau qui a fait ses classes chez Guy Savoy, entrent au palmarès. Une étoile sui s’ajoute à celles déjà affichées par ses estimés concurrents savoir : Le Casadelmar, Le Belvédère et le Marri è Terra.
Pour bien manger il faut donc se déplacer dans la cité du sel qui par la grâce de l’entrée du petit dernier se trouve être la commune de Corse à compter le plus de restaurants étoilés (Calvi n’en a que trois mais se réconfortera en rappelant à l’envie qu’elle compte un peu moins de moustiques).
Un bon cru si l’en est donc d’autant que, curieusement cependant, certains de nos restaurants non pas perdu d’étoiles, de quoi voir, si ce n’est la vie, au moins la prochaine saison touristique en rose.
A noter enfin que le restaurant Le Lido (à Propriano, 2A) fait partie de la short-list des 8 espoirs 2011 pour l’attribution d’une étoile en 2012.
Merci pour cette excellent article!
Il donne envie d’entamer le tour de France de tous ces établissements 🙂