Il y a tant à voir dans cette ville céleste. Riche de Grande Histoire. Gorgée de patrimoines. Étonnante de ferveur religieuse, unique au monde. Mais il y a aussi tant à déguster…
Vivante, animée de boutiques variées, de savoureux marchés où victuailles saveurs, senteurs et bruitages abondent, cette ville est appétissante.
Et on peut tout y faire à pied. Quel luxe !
Petit tour d’horizon de quelques pépites gourmandes.
Au marché de M’ahane Yehouda, les odeurs de viande grillée, de beignets et taboulés, arrivent au ras du mufle pour quelques shekels. Belle fraîcheur des produits alimentaires aux étals.
Les restaurants, « cachers » ou non, branchés, canailles ou bcbg, sont nombreux.
Et Jérusalem prend les airs affairés de Raminagrobis quand ce matou convoite des gourmandises.
Délicieuse nourriture, souvent peu élaborée, à partir de produits bruts, toujours frais. Un dénominateur commun à tous les repas pris en famille ou au restaurant : les « mezzés », hors d’œuvre variés, copieux, servis dans de petits bols. Houmous et falafels accompagnent un plat principal toujours abondant, à base de légumes, viande du pays et poisson. Celui du lac de Tibériade par exemple… Tout un symbole.
Joie des papilles au restaurant arabo israélien « Neura » à Abou Gosh, sur la route de l’aéroport. En cœur de Jérusalem l’ « Olive and Fish », offre une régalade de poissons du lac de Tibériade, et au « Zoni », une symphonie de plats typiques méditerranéens.
Là, coule le lait et le miel…mais aussi le vin
Selon le Deutéronome…
La culture du vin renaît sur les 5 500 hectares de collines ensoleillées. Noé, le père de la vigne doit s’en réjouir. Les vignobles se développent essentiellement en Judée, sur les hauteurs de la Galilée et sur le plateau de Golan, endroits les plus en hauteur d’Israël. Ils commencent à produire d’excellents vins ; l’altitude, l’alternance nuits fraîches / journées ensoleillées, sont favorables à la vigne. Le terroir parfois volcanique et basaltique, les sols bien drainés, la possibilité d’arroser les ceps, les vendanges nocturnes, les caves d’élevage bénéficiant des dernières avancées technologiques, procurent des vins souvent primés.
Quelques coups de cœur…
Le domaine Castel jouit d’une réputation justifiée. Cuvées Petit Castel, millésime 2011 et Grand Vin du domaine, même millésime, ou Merlot, Cabernet Sauvignon et Petit Verdot sont en harmonie.
Le domaine Tulip Winery en Haute Galilée et Collines de Judée, cuvée « White Franc« , assemblage de Cabernet Franc rouge, et de Sauvignon Blanc. Il fallait oser. Cépages croisés. Original et excellent. Couleur rare baptisée bronze.
Le domaine Yaffo Winery sur les collines ensoleillées des Monts de Judée. Cuvée Hommage 100% Chardonnay et sa cuvée Hommage rouge 50% Merlot, 50% Syrah.
Le domaine Tabor Winery et sa un pétillant élevé en cuve close. Cuvée « Perle ». Là aussi, il fallait oser. Cépages Gewurztraminer et Vionnier.
Le vignoble Yarden, de Haute Galilée, 1er cru, millésime 2010, cépage Syrah, passé en barrique fait un excellent vin de garde. Le Yarden Muscat 2010 est élaboré en moelleux.
La cuvée Masada de la Boutique Winery Gvaot, est un intéressant assemblage de Petit Verdot/Cabernet/Merlot.
Le Petit Verdot, devient rare sur les terres bordelaises. Capricieux et murissant tard, il a trouvé un avenir sur ces terres chaudes israéliennes.
Le rouge Merlot du domaine des « Galil Mountains », en Haute-Galilée, est à l’aise ici. Ce cépage résiste bien à la chaleur. Son ample degré d’alcool lui promet une garde longue.
La plupart des vins étaient casher, bénis religieusement. Autrefois. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Au départ certains vignobles n’ont pas été encouragés à produire de la qualité car leurs productions « casher », exportées dans l’immense diaspora juive dispersée dans le monde, étaient facilement commercialisables. Cela est moins le cas aujourd’hui.
Un voyage en terre initiale ?
Israël recherche aujourd’hui des cépages ancestraux, historiques, oubliés, disparus. Pourquoi ne pas remonter aux temps bibliques ? Le cépage Noah, en était-il un ?
Cultiver ces raretés ampélographiques pourrait produire des jus nouveaux pour les consommateurs saturés de vins ressemblants, élaborés à partir des cépages occidentaux.
Ces ceps du début du monde, permettrait à Israël d’être un conservatoire ampélographique pour les vignes historiques des débuts de la viticulture.
Donnons du temps au temps. Sur ces terres arides mais aussi généreuses, les vins israéliens en pleine Re-Naissance, sont appelés à un bel avenir.
Petit Carnet Pratique
Où dormir dans la soie ?
Mais aussi dans le luxe et l’élégance … au « David Citadel Hôtel » par exemple.
Les classifications et labels européens n’existent pas en Israël.
Cependant, Jérusalem peut s’enorgueillir de posséder des hôtels de style et d ‘esprit « Palace », situés dans des bâtisses historiques, construites au début du XXème siècle, talentueusement rénovées par de grands architectes et designers. Décors souvent inspirés des fifties.
Luxe, silence, relaxation, détente sublime au « King David« , hôtel historique, escale privilégiée des chefs d’État. Il reçoit tout le gotha politique mondain et la Jet Set. Luxe, calme et volupté au « Waldorf Astoria » récemment ouvert. Le « Mamilla » autre étape hôtelière élégante et raffinée, dispose en plus d’un restaurant sommital le « Roof Top » avec vue sublime sur la Vieille Ville.
Des «Boutiques Hôtels», petits hôtels singuliers, thématiques, de grande qualité, disposant de peu de chambres, décors réalisés par designers de renom, sont doté d’un certain charme. Et confort toujours soigné.
On peut aussi dormir à prix doux dans les nombreux Couvents ou fraternités monastiques au cœur de la vieille ville, enceinte de remparts. Chambres individuelles, box ou dortoir avec néanmoins un certain confort.
Comment y aller ?
La compagnie aérienne israélienne El Al, « very safe », créée en 1948, offre d’excellentes prestations et tarifs, souvent plus intéressants que ceux d’Air France. Elle dessert Tel Aviv en à peine cinq heures à partir de Paris. Des taxis collectifs, peu onéreux, très prisés des voyageurs, conduisent le gentil pèlerin à Jérusalem. Prochainement un TGV (actuellement en construction) reliera l’aéroport Ben Gourion à Jérusalem.
Geneviève Guihard laradiodugout.fr/
A Noter: Du 7 au 12 Février 2016, l’Ambassade de France et l’Institut Français en Israël présente So French So Food. Afin de mettre à l’honneur la gastronomie hexagonale, 28 chefs proposent: menus franco-israéliens, ateliers caritatifs et bien-sûr, de belles dégustations…
Carnet Pratique
Tout savoir sur le pays et Jérusalem inoubliable :
Office National Israélien de Tourisme
www.otisrael.com
Tel : 01 42 61 85 84
Les Hôtels chics et classe:
www.mamillahotel.com
www.thedavidcitadel.com
www.facebook.com/voyage-en -israel
Les vignobles
La compagnie aérienne