Depuis juillet 2009 il est chef-directeur de restauration du Gabriel, à Bordeaux,
Après le Bocuse d’Or en 2001, François Adamski a fait la preuve par deux de son excellence en remportant le titre convoité de Meilleur Ouvrier de France 2007. Il devient ainsi, après Michel Roth, le deuxième chef en activité au monde à arborer les deux prestigieuses distinctions.
« Plus qu’une récompense, un état d’esprit »
Lors de la finale de la 23ème édition du concours de Meilleur Ouvrier de France (MOF) les 14 et 15 mars 2007, sur le podium, François Adamski affichait un large sourire et le fameux col bleu blanc rouge, célébrant « un moment de pur bonheur dont je rêvais depuis mes premières années au lycée du Touquet ».
Avant d’en arriver là, il lui a fallu s’entraîner cinq mois durant en vue du jour J, tout en assurant l’activité normale du restaurant de l’Abbaye Saint-Ambroix de Bourges, dont il est le Chef-Directeur. « J’ai pu compter sur le support sans faille de Yoann Gérard-Huet, mon second et de Clément Louis-Joseph, mon pâtissier. Ce concours de s’improvise pas. Il faut se surpasser pour être fin prêt ».
Prêt pour envoyer en 5h30 trois plats dévoilés seulement un mois auparavant. Au menu cette année, une tarte de noix de Saint-Jacques fraîches à la nantaise en entrée, un jeune lapin farci comme un lièvre à la royale en plat, et des ravioles de crêpes aux clémentines en dessert. Prêts, les deux commis qui lui ont été désignés le jour même, devaient l’être eux aussi. François Adamski a su les motiver : « ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes et nous avons passé cinq heures fabuleuses ».
En 2007, les critères d’exigence ont été vus à la hausse cette année à la demande exprès du Président de l’option cuisine, Alain Ducasse. Sur les 568 candidats inscrits, 33 se sont retrouvés en finale à Thonon, et seuls neuf ont été élus. A l’issue de ce concours très sélectif, François Adamski a chaudement remercié le jury de 34 chefs présidé par Alain Ducasse, Michel Roth et Jacques Maximin.
Pour François Adamski, le MOF est bien plus qu’un concours prestigieux, « c’est un état d’esprit. Quand on possède ce titre, plus que jamais, on se doit de donner envie, de transmettre sa passion aux jeunes générations ». Le jeune chef n’a pas attendu d’arborer le col tricolore, lui qui s’implique fortement auprès des jeunes apprentis qu’il accueille et forme dans son restaurant, mais aussi au sein de l’Académie Nationale de Cuisine, par exemple.
Le parcours remarquable de François Adamski commence au lycée hôtelier du Touquet où il obtient le BETP et le Brevet de Technicien Supérieur, encadré par Jean-Marc Monpach (MOF). En 1995, il rejoint la capitale pour un poste à l’hôtel Matignon en 1995. Plus tard, à l’Hôtel Plaza Athénée, il débute à la place de commis et devient rapidement Demi Chef de Partie auprès d’Eric Briffard (MOF).
En 1997, il intègre les cuisines du célèbre Hôtel Ritz comme commis, puis Demi Chef de Partie, et travaille aux côtés de Guy Legay (MOF) et Michel Roth (MOF et Bocuse d’Or 1991). En 1999, il devient Chef de Partie à la Maison Prunier, aux côtés de Bernard Leprince (MOF). En 2001, finaliste du concours international de cuisine (22 pays en lice), il reçoit le Bocuse d’Or des mains de Paul Bocuse pour son agneau de lait en trois services et son plat de poisson « Le Loup, le Homard truffé et la Lotte ». François Adamski entre ensuite à l’Intercontinental, en tant que Sous-Chef avec Patrick Juhel (MOF). En 2003, il rejoint l’équipe du restaurant l’Abbaye Saint Ambroix, comme chef-directeur. En juillet 2009 il s’installe donc à Bordeaux pour y diriger la restauration du Gabriel.
Le GABRIEL
10 Place de la Bourse – 33000 Bordeaux – Tél : 05.56.30.00.80.
www.bordeaux-gabriel.fr / contact@bordeaux-gabriel.fr
Ouvert du mardi au samedi