La Radio du Goût a aimé: Un « Faubourg » bien parisien

DU 3 juin 2013

…bourg…comme bourgeois-bohème ?
Au numéro 24 de la rue du Faubourg Saint Denis, Paris 10ème, une Brasserie bon chic, bon genre, un tantinet classieuse, est prisée par une clientèle « bourgeoisbohème » d’un quartier qui se boboïse à grandes enjambées. Une clientèle d’affaires est aussi partie prenante pour le déjeuner, également, celle, nocturne, des théâtres, nombreux dans ce mouchoir de poche faubourien.
A quelques sauts de puces de la superbe Porte Saint Denis qui a vu passer sous son arche le dauphin Louis XVI conduisant la future dauphine Marie-Antoinette à son destin nuptial, le « Faubourg » a ouvert récemment, fin 2011.

Laurent Stohr

Le Chef, Laurent Stohr, a fait ses armes dans la brigade de l’élégant restaurant de la Maison du Danemark à Paris. Il officie depuis trois mois au « Faubourg » et régale
de petits chefs d’œuvre dans l’assiette.

Côté « food »
Pas de cuisine techno-moléculaire, mais une cuisine simple qui revendique l’usage de produits frais, parfois sauvages, très peu transformés, cuisinés simplement, avec
talent. L’approvisionnement affiche en priorité un principe locavore.
Clin d’œil aux origines turques du propriétaire et du gérant des lieux,le pain est léger et digeste. Le travail des légumes, surtout l’aubergine, emblématique de la Sublime Porte, confirme ce petit bonheur gustatif.
Tout est « maison » sauf les glaces & sorbets, les raviolis, le feuilletage !
En plat principal, les succulentes aubergines, légèrement sucrées, cuites à couvert pendant 1heure ½,   réduites en fine purée, accompagnent   le filet d’agneau rosé à point.
Le Chef maîtrise le feu.
En dessert, le riz au lait est « maison », peu sucré, régressif comme on aime…
Le ticket moyen ?   Il tourne aux alentours de 30 euros.
Un menu Spécial Théâtre pour les nocturnes théâtreux   s’affiche à 24 euros 50…le prix d’une bonne place de théâtre.

Côté « drinks » ?
En Brasserie, rien ne vaut une bière bien mousseuse et désaltérante.
La Carte des Boissons est encore assez fluette en offre. Pêché de jeunesse du fringant « Faubourg » ? De toute façon elle est perfectible.
L’Edelweiss blanche, avec sa légère sucrosité, est, sans regret, la compagne de route du repas de A jusqu’à Z.