Il y a quelques années, la cour de justice de Bitola en Macédoine a jugé et condamné un ours, un vrai, pour vol et dégradation. Zoran Kiseloski le propriétaire des ruches objet de la vindicte du plantigrade a finalement réussi à le faire fuir en mettant à fond le volume de sa radio. La lutte sans merci aura duré près d’un an si j’en crois le quotidien Dnevnik, et ce, pour le plus grand plaisir de ses lecteurs.
« On m’a dit que les ours avaient peur de la lumière et de la musique alors j’ai acheté un gros générateur, allumé la lumière et lancé en boucle une chanson de Ceca [ »la » star du turbo-folk serbe, veuve du célèbre chef de guerre Arkan, ce qui vous donne une idée du style] » a-t-il expliqué.
L’ours s’est tenu à carreaux pendant quelques semaines, le temps que le générateur s’éteigne et que Ceca se taise faute de carburant. Puis il est revenu vidanger les ruches de leur miel.
Kiseloski a porté plainte. La cour de Bitola a tranché : l’ours est coupable et doit payer. Seulement voilà, il y a un petit problème pratique. L’animal fait partie des espèces protégées, et il n’appartient à personne. Alors, qui est responsable ? Et de quoi d’ailleurs… Qu’à cela ne tienne, la Cour ordonne à l’Etat de dédommager le plaignant des dégâts occasionnés aux ruches : 140.000 dinars, un peu plus de 2.000 euros.
Depuis, nul ne sait où est parti se balader notre ours gourmand.
Marie-Victoire BERGOT/ laradiodugout.fr
PS : pour en savoir plus sur le turbo folk, je vous invite à regarder le petit reportage de Rue89… je comprends que l’ours se soit carapaté fissa en entendant chanter…
http://www.rue89.com/rue89-culture/2012/01/18/le-turbofolk-une-musique-de-beaufs-parrainee-par-les-mafias-serbe-et-croate
Ben, j’ai fais ma curieuse, et le lien valait le détour, c’est complètement « Goga », allo quoi, pffff !!!!
Je retourne dans ma banlieu moi…