Le célèbre chef espagnol Ferran Adria a présenté mardi à Barcelone les grandes lignes de son nouveau projet, la Fondation elBulli, qui s’installera dans son ancien restaurant, triplement étoilé, et sera à la fois musée et laboratoire gastronomique.
« C’est la première fois que l’on présente le projet presque terminé. Cette fondation a été pensée pendant trois ans, avec plusieurs changements, et nous pouvons dire qu’il est maintenant terminé à 95%« , a expliqué Ferran Adria, lors d’une conférence organisée par le journal El Periodico.
Après avoir fermé en juillet 2011 son restaurant elBulli, décoré de trois étoiles Michelin et désigné cinq fois comme le meilleur du monde, Ferran Adria s’est concentré sur la création de cette fondation.
La fondation elBulli sera présentée au public en mai à Barcelone et devrait être ouverte en 2015.
Elle sera composée de trois branches: elBulli 1846, qui désignera une exposition sur l’histoire de la gastronomie; elBulli DNA, un laboratoire d’innovation culinaire et enfin de la Bullipedia, une encyclopédie gastronomique regroupant recettes et ingrédients.
Ferran Adria avait d’abord pensé son projet comme une simple laboratoire d’idées, a-t-il reconnu mardi. Mais le succès d’une exposition dédiée au restaurant, organisée à Barcelone et Londres, l’a fait changer d’avis.
« Il y aura d’un côté un espace d’exposition et de l’autre, un (espace) créatif« , a expliqué le chef.
« 40 personnes venues du monde entier, cuisiniers, designers ou architectes » oeuvreront dans le laboratoire elBulli DNA, « où nous travailleront vers plus d’efficacité et d’innovation et dont le résultat final sera lié à la cuisine et diffusé sur Internet« , a-t-il précisé.
C’est à quelques kilomètres de la frontière avec la France, dans l’ancien restaurant du chef, que s’installera la fondation.
Afin d’accueillir l’espace d’exposition, Ferran Adria devrait agrandir son ancien restaurant, installé dans la petite crique Cala Montjoi, dans le parc naturel de Cabo de Creus sur la côte au nord de la Catalogne.
Il aurait besoin pour cela qu’une loi visant à protéger les parcs naturels soit modifiée. Les autorités régionales se sont dites disposées à collaborer dans ce sens, provoquant les critiques de certaines associations écologistes.
« Il n’y aura pas d’impact sur l’environnement. Il s’agit d’un projet social. Mais nous allons rechercher le consensus et une bonne ambianceI« , s’est défendu mardi Ferran Adria (Source AFP)