Pour la première fois, le fonds patrimonial sur l’aventure LU sera exposé en libre accès à l’Hôtel Drouot du 13 au 18 septembre.
Des souvenirs de l’iconique « Petit Beurre », biscuit de la marque nantaise LU qui accompagne des générations d’écoliers et de gourmands depuis 1886, seront dispersés aux enchères le 19 septembre, à Paris.
Dessins, affiches, étiquettes, boîtes à biscuits et présentoirs: plus de 1.000 pièces emblématiques de l’histoire des Arts décoratifs, témoins des prémices de la publicité et de l’industrie agroalimentaire, sont au catalogue de cette vente inédite sous le ministère de la maison Leclère.
Répartis en 600 lots et provenant pour la plupart des archives de la famille Lefèvre-Utile qui a fondé la célèbre biscuiterie, ces souvenirs transmis sur cinq générations, ont été réunis par le collectionneur Olivier Fruneau-Maigret.
« Disperser cette collection exceptionnelle, c’est l’occasion de partager avec le plus grand nombre les souvenirs d’une marque qui appartient au patrimoine industriel », a souligné à l’AFP la maison de ventes qui ne désespère pas que quelques musées français compteront parmi les acquéreurs.
Industriel visionnaire, Louis Lefèvre-Utile (1858-1940), le fondateur de la biscuiterie, a exploité toutes les ressources de la publicité avant la lettre en s’appuyant sur les artistes et les célébrités de son temps, dont les illustrateurs Firmin Bouisset et Alfons Mucha, l’écrivain Anatole France et la dramaturge Sarah Bernhardt.
Plus tard, le designer Raymond Loewy a créé le célèbre logo rouge et blanc toujours utilisé.
Le premier dessin au crayon qui posa les bases du Petit beurre, modèle déposé de la main de Louis Lefèvre-Lu, est estimé entre 2.000 et 3.000 euros.
Le célèbre biscuit a été imaginé comme une allégorie du temps avec autant de festons que de semaines (52), quatre coins pour les saisons et 24 points pour rappeler le nombre d’heures dans une journée.
Une toile publicitaire du peintre Vincent Bocchino pourrait atteindre 30.000 euros en estimation haute. Un distributeur à biscuits aux lignes Art Déco de 1932, est estimé 600 à 800 euros. Une rare valise de représentant, datant de 1956, devrait dépasser les 1.000 euros.
AFP/laradiodugout/juillet 2018