une productrice heureuse ©laradiodugout.fr
Courbevoie (92) organisait son premier marché de la truffe noire du Périgord le week-end du 23-24 janvier. Même à plus de 1100 euros le kilos, tous les champignons ont été écoulés. Une réussite pour cette première dans ce département des Hauts de Seine, et ceci malgré la pluie, battante la neige et le couvre-feu de rigueur à 18h.
Quatre trufficulteurs ont saisi cette « opportunité exceptionnelle » (dixit Olivier Leserne, régisseur du domaine truffier du Grand Merlhiot) et fait le déplacement depuis le Périgord pour présenter directement aux acheteurs leurs produits et leur savoir-faire, expliquer les techniques de récolte et proposer une trentaine de kilos de diamants noirs récoltés dans la semaine.
« L’idée de ce marché était d’être au plus près des producteurs et de faire découvrir un produit d’excellence issue du terroir. Les quatre producteurs présents cavent (NDRL : action consistant à trouver la truffe) eux-mêmes leurs truffes, les ramassent, donc ils sont capables d’expliquer comment ça se récolte », explique Marion Jacob-Chaillet, élue en charge de l’événementiel à la ville de Courbevoie à l’initiative de ce nouveau marché.
Autour des trufficulteurs, une vingtaine d’exposants proposent des produits à base de truffe : foie gras, fromage de Brie, tartinades, macarons. … C’est d’ailleurs bien pour goûter l’omelette en train de cuire que Kevin fait la queue, relate notre consoeur Marjorie Lenhardt du « Parisien » (25/1).
« Je suis chef cuisinier alors forcément, ça m’intéresse. Je vais sûrement en acheter une petite, les gens pensent que le prix est excessif mais pas tant que cela », raconte-t-il. Les producteurs fixent leur prix librement et il varie sur le marché de 1100 à 1400 euros le kilo. Pour 40 euros, cet habitant d’Asnières aura de quoi préparer « un carpacio de Saint-Jacques avec de fines tranches de truffes. »
Le nouveau marché de la truffe noire à Courbevoie a aussi un autre objectif plus politique et protectionniste : soutenir le département de la Dordogne dans sa volonté de protéger l’appellation de la truffe noire du Périgord utilisée aussi bien par les Espagnols que par les Australiens notamment. « Le nom de la truffe noire est utilisé depuis très longtemps. C’est un nom générique botanique, l’appellation n’est pas protégée, c’est donc difficile de la retirer aux autres maintenant, précise au « Parisien » Alain Klemeniuk, soucieux de faire reconnaître la qualité du produit phare de sa région où il fait si bon vivre.
Ce n’est pas l’ami Thierry qui me contredira…
Christian Duteil/janvier 2021/laradiodugout.fr
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