Le Château de Chenonceau, Château des Dames, en Loir et Cher, ouvre les festivités et expose jusqu’au 11 novembre 2012 « Rousseau, heureux à Chenonceau ».
Il aime cette « terre délicieuse, riante et douce », où il s’est laissé aller aux plaisirs de la table et a fortement engraissé.
Louise Dupin, épouse Dupin de Francueil, chérit les arts. Elle le fait venir comme secrétaire, porte-plume et précepteur de son enfant. Elle tient salon en muse parfaite. D’une beauté remarquée, séduisante, elle écrit à quatre mains, avec Jean-Jacques, des feuillets sur l’égalité des sexes.
La trame de ces feuillets s’expose ainsi que des partitions de musique et la méthode de solfège inventée par Rousseau comme un espéranto musical.
De curieux et intéressants instruments de physique utilisés par Rousseau pour la pédagogie sont montrés exceptionnellement, comme une sorte de cabinet de curiosités.
Tel : 02 47 23 90 07
L’Abbaye royale de Chaalis, dans l’Oise, signe une délicate et intime exposition temporaire « C’est la faute à Rousseau », mise en scène par Jean- Marc Vasseur jusqu’au 30 septembre.
Une réincarnation de Rousseau en quelque sorte…
L’Espace pérenne dédié à Rousseau étonne par le nombre et la variété d’objets évoquant le philosophe.
Le botaniste avec son herbier, les plantes définitivement disparues, sont joliment mis en lumière, des gravures, des dessins humoristiques de l’époque, ainsi que différents objets de sa vie personnelle comme ses impressionnants couverts de table, couteaux, fourchettes, son encrier, sa canne et son émouvante et humble signature à l’encre qui apparaît sur la première page d’un ouvrage de botanique d’une collection privée, présenté en exergue de l’exposition pour accueillir le visiteur.
Tel : 03 44 54 04 02
A Montmorency dans le Val d’Oise, le Musée Jean Jacques Rousseau occupe l’espace de la modeste maison où l’écrivain-musicien a vécu durant cinq belles années avec Thérèse Levasseur sa compagne. Elle est respectueusement restaurée presque dans son jus. Le cabinet de travail, baptisé le Donjon, au fond du délicieux jardin, qu’il a du fuir précipitamment, est austère.
La Sorbonne et le Parlement de Paris réclamaient la tête de l’impétrant pour ses écrits séditieux sur l’Emile.
Labellisée « Maison des Illustres », cette demeure d’écrivain bénéficie d’un atout incomparable : son âme entretenue soigneusement par l’équipe du Musée.
Chambre du Maître à l’étage et cuisine au modeste mobilier de campagne, en rez -de- chaussée.
On l’imagine prenant ses repas en compagnie de Thérèse.
L’exposition « Rousseau, Passionnément » présentée jusqu’au 9 décembre recèle des trésors, notamment la partition de musique du « Devin du Village », manuscrite, et l’herbier réalisé pour Mademoiselle Delessert, sorte de conservatoire des plantes d’Ile de France.
Des ateliers « herbier » pour les scolaires font d’ailleurs revivre le promeneur solitaire.
rousseau-museum@ville-montmorency.fr
Tel : 01 39 64 80 13
Tous ces lieux fréquentés par le philosophe subversif convient à musarder dans ces belles provinces de l’Ile de France et de Picardie, particulièrement dans l’Oise, sur les traces du pédagogue… en prenant son temps.
Le temps… le plus important précepte éducatif selon Rousseau :
« Ce n’est pas de gagner du temps, écrivait-il, c’est d’en perdre ».
Geneviève Guihard pour laradiodugout.fr
Formidable! Un article écrit avec beaucoup de légèreté et d élégance. On apprend beaucoup sur ce philosophe écrivain qui n aurait sûrement pas renie l auteure de ce reportage qui mêle avec brio et gourmandise culture gastronomie et nature. Bravo