Visite Gourmande en Thaïlande

Un paysage digne d'une carte postale © JBB

Comme dans une carte postale © JBB

L’autre grande rencontre avec la gastronomie Thaï fut sur l’île de Koh Samui, à l’ombre des cocotiers, dans cette île de rêve qui nous murmure que le paradis sur terre peut bel et bien exister. L’île de Samui, la plus grande île du golfe de Thaïlande, est devenue au fil du temps la destination phare de l’Asie du Sud. On comprend bien vite pourquoi après y avoir fait un tour d’une journée en scooter, le long de ses routes périlleuses qui sont autant d’obstacles à franchir pour en mériter la découverte. Au menu ; Cascades tropicales, temples bouddhistes, villages traditionnels, grandes rues surchargées comparables à celles de Bangkok qui bordent de longues plages de sable blanc. Tout est là pour donner à l’endroit un côté authentique et un dépaysement garanti. Et puis il y a toujours ces innombrables chariots ambulants chargés de nourriture, parfois tractés par une moto, qui semblent se déplacer dans tous les recoins du paysage.

Un chariot ambulant © JBB

Un chariot ambulant © JBB

Dans le village d’Hat Lamai, je plonge au cœur de la cuisine Thaï dans un petit marché gourmand qui s’anime dès la nuit tombée. C’est une allée d’échoppes et de chariots ambulants avec au bout, une cour où des tables sont dressées. Chacun achète tout ce qu’il veut et vient s’asseoir pour déguster son festin. Là au coude à coude avec les Thaïs et les quelques touristes venus se régaler, je rencontre Jean Paul Canto, un Français dont le bronzage et le contenu étrange de son assiette indiquent qu’il n’est pas un nouveau ici, au paradis sur terre. Des œufs gélatineux et noircis trônent au beau milieu d’une salade plus rouge que verte. A en croire la magnitude pimentée de son plat, je suis sûr que mon voisin en est un, un vrai, un dur.  La conversation s’engage directement sur ces œufs d’une si étrange texture, il me fait goûter et m’explique que ce sont des Kai Oma, des œufs fermentés, nous on les dirait maladroitement pourris. Encore une surprise de la cuisine Thaïlandaise. Il me promet que chaque jours, ici, on peut goûter quelque chose que l’on a jamais vu auparavant…

Le marché gourmand d'Hat Lamai © JBB

Le marché gourmand d'Hat Lamai © JBB

Une échoppe du marché d'Hat Lamai © JBB

Une échoppe du marché d'Hat Lamai © JBB

Jean Paul m’invite après le repas à assister à un show de Lady Boy dans un petit cabaret pas très loin. Ces Lady Boy ce sont ces transsexuels, véritables phénomènes de société, ambassadeurs de la fête et de l’amusement. Si je vous en parle c’est que lors de cette soirée il c’est produit un évènement directement en rapport avec les Thaïs et leur passion pour la nourriture. Au beau milieu du show, un chariot ambulant s’arrête devant le cabaret complètement ouvert sur la rue. Les lumières s’éteignent, on croirait la représentation terminée. Non, ce sont tous les artistes, qui en fil indienne, viennent commander leurs brochettes grillées qu’ils engloutissent avant de remonter sur scène. Le temps s’est arrêté quelques minutes pour m’offrir la plus belle image de ce culte dédié à la nourriture. Je reste scotché, Jean Paul lui rigole et me dit tout simplement : « C’est ça la Thaïlande ! ».

Galerie Photo

[smooth=id:4;]

Une noix de coco fraîche au bord de l'eau © JBB

Une noix de coco fraîche sur la plage © A.K

Koh Samui c’est aussi et avant tout le farniente, la détente et la plage. Sur la plage la nourriture me poursuit encore. Plus simple, plus rapide, moins élaborée mais toujours présente. Il se balade toujours un ou deux Thaïs avec sous le bras tout un nécessaire pour vous concocter en quelques minutes chrono, une salade de papaye verte, un cocktail de fruit frais, une brochette grillée ou encore une de ces salades de bœuf dangereusement pimentée dont ma bouche occidentalisée garde encore les stigmates. Je me souviendrai toujours de ce jour, où assoiffé après un bain de mer, j’ai acheté une noix de coco fraîche gorgée d’eau et un ananas qui m’emporta si loin de ceux des supermarchés qui vous filent des aphtes dès la première bouchée. Après avoir bu le jus de ma coco, je l’ai rapportée au petit vendeur pour qu’il m’en extraie la chair. Là, comme dans une carte postale, à l’ombre des cocotiers, sur le sable fin, les deux pieds dans l’eau bleue azur, je comprends que peut-être le paradis existe bel et bien.

Un petit vendeur de Plage © A.K

Un vendeur de Plage © A.K

Pages: 1 2 3 4 5

5 Responses

  1. charpentier alain dit :

    bravo JB, des articles passionnants et remplis de saveurs ! quant aux photos le top! Enfin des reportages avec lesquels on apprend des choses et qui donnent envie d’aller…! on attend les suivants, la cuisine polonaise par exemple!
    à bientôt

  2. cazzi dit :

    je trouve ce petit voyage culinaire peu ordinaire, merci pour ce reportage pleins de vie, de reves et de saveurs

  3. Benoît dit :

    C’est une formidable invitation au voyage, c’est plein de couleurs et de senteurs exotiques. On sent aussi que c’est une rencontre authentique avec un monde souriant, loin des clichés réducteurs. Merci pour ce beau travail !

  4. thierry dit :

    Voilà un bien beau dossier multimédia. Au pays d’Internet où tout va trop vite, ce vrai travail prouve que , sur la toile, on peut aussi prendre le temps de la découverte, se poser, lire, regarder, écouter. Bravo également pour les galeries photos, on s’en lèche encore les babines.Thierry.

  5. NOUCHE dit :

    Une bouffée de bonheur et d’odeurs ce reportage, cela donne envie de repartir !
    là bas Merci pour ce beau voyage Mr JBB