Il est …de ligne, et déjà anobli par cette particule Autrefois, ce poisson, n’avait pas d’attrait marchand. Aujourd’hui il est courtisé, recherché pour la finesse inestimable de son goût. Et ce ne semble pas être une mode.
La pêche au bar s’est opérée tardivement, en mer d’Iroise, vers les années 1960. Ce poisson prestigieux a cependant toujours fait l’objet d’une pêche subtile dans les eaux fraîches, tumultueuses et dangereuses de la Pointe du Raz.
Le point de rencontre entre ces poissons fantasques et carnassiers, qui vivent en meute, et les bancs de sardines, leur mets de choix, est observable au large de cette Pointe. Lorsqu’il est en chasse de sardines pour sa nourriture favorite, le bar devient vulnérable. C’est le moment de le capturer. Pêchée à la ligne et non pas au filet, par des professionnels, réunis en Association des Ligneurs, cette espèce sauvage fait vivre en Finistère une vingtaine de familles. On peut voir leurs frêles embarcations évoluer, au loin, sur ce Grand Site de France. Les bateaux, légers et rapides, dansent dans les flots tumultueux sur les vagues qui peuvent être scélérates. Cette pêche effectuée debout, est spectaculaire. Elle nécessite courage, audace et témérité. Pêche réglementée, surveillée pour préserver la ressource halieutique, ne pas casser le stock et abîmer les fonds. 30 kilos par jour, par embarcation, sont ainsi autorisés en saison de pêche.
Quand on songe que 9 poissons sur 10 sont aujourd’hui issus de l’aquaculture, l’avenir de cette petite pêche artisanale, typique du Finistère, ne peut qu’avoir le vent en poupe.