Mardi 12
Surprenant le petit déjeuner à la chinoise.Lait chaud, thé. On ne trouve pratiquement pas de café ou alors en sachet. Oeufs, mélange de crudités en tous genres. Côté fruits les fameuses pastèques de Daxing. Cette zone de Pékin en produit dans tous les potagers alentours et en a même fait l’emblème de son jardin publique.
Un petit tour au marché aux fruits en compagnie de Sophie Brissaud (www.ptitpois.com) qui a écrit de nombreux livres de chefs et qui connait admirablement bien la culture culinaire chinoise.
Elle passe en revue les petits melons, les pastèques fendues (et non tranchées au couteau), les pêches fermes et parfumées de Canton dont c’est la pleine saison comme pour les litchis verts qu’on appelle « sourires de l’impératrice« .
Sophie Brissaud raconte les fruits de Pékin au micro de Thierry Bourgeon.
J’entre dans un magasin plein de sacs de farines et de casiers remplis de grain. A Pékin on découvre l’omniprésence de produits à base de blé ou de millet, remplaçant ici le riz.
Mercredi 13.
Je passe la journée dans le centre de Pékin. L’occasion d’utiliser le métro. Étonnante modernité. On se déplace pour 2 yuans de ticket (25 centimes d’Euros). Ordre, propreté, discipline. Cela ressemble à une ruche en sous-sol mais avec des écrans et affiches vidéo. La pub fait son miel.
Sortie dans la pleine lumière pour entrer aussitôt dans la sérénité du Temple des Lamas. Ancien palais d’un empereur, il fut offert aux moines tibétains en 1732, devenant le lieu de culte lamaïste le plus important hors du Grand Tibet.. Ici, on se nourrit de culture religieuse.
Retour dans la multitude et marche sous le soleil jusqu’à l’interminable Place Tian’Anmen. 40 ha sous contrôle permanent et , sur la droite, l’immense photo le Grand Timonier. Mao m’ accueille à l’entrée de la Citée interdite.
Cette ancienne résidence de l’empereur fut cinq siècle durant le centre politique de la Chine. En parcourant les cours, les demeures aux tuiles vernissées et les temples successifs j’imagine le plus grand et le plus vieux hôtel de l’histoire du monde.
9000 pièces réservées à la Cour Impériale. Jusqu’à 20 000 eunuques sous les Ming! Imaginez le nombre de bols de riz à fournir chaque jour! A défaut touchez donc l’anse de la marmite, cela porte bonheur!
Dans le prolongement de la Cité interdite: la colline de charbon, une « montagne artificielle faite des déblais du creusement des douves et des lacs. Je grimpe jusqu’au sommet pour admirer, à 108 mètres d’altitude, l’ensemble de cette Cité magique sur fond de tours des temps modernes et de mégapole grise où se sont posées par milliers les vols de grues d’acier.
Ce soir je dîne au sommet. Dans le restaurant fastueux d’un hôtel guindé les buffets s’alignent et s’offrent aux assiettes avides et aux verres assoiffés.. Mais bientôt la soirée s’anime. Des chinois viennent y fêter l’anniversaire de l’un d’entre eux. On chante, on mange, on boit de la bière. On est comme de la famille. Les pékinois aiment faire la fête.
Jeudi 14.
On a pris la direction du nord. Le taxi jaune se faufile sur l’autoroute bondée mais bordée de roses multicolores. Elle nous mène jusqu’à ARTRON, l’imprimerie du Goût.
Elle emploie près de 3000 personnes. Cette société est l’une des plus importante de Chine dans le domaines de l’impression des livres d’Art et de Gastronomie.
Edouard Cointreau y est comme chez lui. Ce français, pékinois d’adoption, est devenu au fil du temps l’honorable correspondant en Chine de tous ceux qui font commerce de la littérature culinaire.
Ce jour là présentation officielle du coffret rouge de l’allemand Jörg Zipprick . Il contient l’histoire d’une famille de 1850 chefs. A Pékin on parle déjà du « grand livre rouge ».(Voir l’article).
Retour à Daxing au sud de Beijing. Une petite faim et une bonne odeur nous entraîne vers une l’échoppe à l’arrière cuisine accueillante.
Pour l’équivalent en Yuans de quelques euros, j’ai fait là mon plein de bonheur à la table modeste d’une bonne et vraie cuisine familiale…
Vendredi 15
Direction le quartier du marché de la soie. Si votre taille généreuse pour ne pas dire votre embonpoint vous interdit le prêt à porter les tailleurs de Pékin s’offrent à vous. Ils sont légions et derrière eux des armées de petites mains qui vous feront dans la nuit le costume sur mesure à des prix aux petits oignons.
Séquence émotion. Pas très loin allez donc retrouver la Baguette de Paris. Le croissant est presque comme là bas. Une petite pensée du pays…
Thierry Bourgeon. Pékin.Mai 2014. laradiodugout.fr
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Thank you for your articel about my book « Organic wine and the benefit for the humans », this what we write about Homöopathie for the wine grapes is unique and it can be a small revolution for the health of grapes. If some french publisher have interest in publishing this book in french, please contact me.
Rudolf Lantschbauer
Un beau voyage! pleins d’images de saveurs et d’odeurs ! avec l’imaginations Merci
On à envie d’y être!
C’est superbe ! On en redemande ….