Comme les oiseaux migrateurs ils fuient l’hiver, quittent la grise Europe et s’envolent pour la douceur du bleu. Chaque année ils restent plusieurs semaines, voire plusieurs mois et retournent chez eux aux beaux jours.
Le phénomène s’est développé depuis cinq ou six ans. Une aubaine pour le tourisme tunisien, car ces résidents bronzés aux cheveux souvent argentés permettent aux hôtels de « tourner » toute l’année. Seuls ou en couple ils viennent chercher la chaleur à bon compte.
Jugez plutôt ils sont nourris, logés, accompagnés, pour 20 Euros par jour en moyenne. Combien dépenseraient-ils pour 3 mois d’hiver en France, gaz, électricité, fuel, et…nourriture compris? Le calcul est vite fait!
Bernard a fait ses comptes, ce français à la retraite depuis 5 ans, vient désormais tous les hivers au SANGHO PRIVILEGE de Zarzis à quelques kilomètres de l’île de Djerba. « Il n’y a pas que l’avantage financier, dit-il, ici je me sens mieux, moins de médicaments, oubliés la grippe ou les mauvais rhumes. Je me sens moins seul. Je me suis fait des amis. On se revoit même en France. »
S’ennuie-t-il? « Au début oui. Mais cela n’a duré qu’une semaine. Très vite j’ai fait des rencontres. Aujourd’hui j’organise même des petites excursions pour les nouveaux venus! »
Jeannine a 84 ans. Elle aussi est une habituée des mois en R au bord de la Grande Bleue. Entre son petit café Maure et sa partie de belote, la « doyenne » se sent bien et en sécurité. »Les résidents, explique-t-elle, sont attentifs parce qu’ils sont comme moi. Le personnel aussi. Chez les tunisiens, notamment du sud, on respecte l’ancien qui est toujours présent dans la famille contrairement à ce qui se passe chez nous. Et ce respect, ajoute Jeannine, on le ressent en permanence au contact du personnel, des animateurs et des dirigeants de l’établissement ».
Bernard, Jeannine et les autres sont aussi d’extraordinaires ambassadeurs de ce tourisme du bel âge. Ils parlent à leur entourage. Ils décrivent leur vie au soleil. Demain ce sont leurs enfants ou petits enfants qui viendront les rejoindre pour les vacances d’hiver. La Tunisie peut les choyer.
La Nouvelle Vague n’a pas fini de déferler !
Thierry Bourgeon. Radio du Goût .Décembre 2008.
Je connais tres bien la patisserie du sud les gateaux sont exellent . Une grande pensée au fondateur qui etait mon ex beau père. Un homme respectable et respecté.