Appel, manifeste, charte…Dans le contexte du Salon de l’Agriculture et à l’heure des prochaines élections la « bonne bouffe » fait campagne.
Porte-plume éditions/ 19,90€
« Lorsqu’un consommateur met sa main sur un produit de consommation, il vote. S’il choisit d’aller dans une enseigne de grande distribution pour acheter un produit qui vient d’un pays où les droits sociaux sont négligés et les conditions environnementales infâmes, il vote pour ce système économique et politique. S’il regarde l’étiquette et réfléchit aux produits de saison, cultivés en France, il vote pour une autre idée de l’alimentation« .
Périco Légasse ©Maxppp
C’est ce qu’écrit Périco Légasse, critique gastronomique et journaliste, dans sa préface au « Manifeste pour le manger mieux« , un livre de témoignages des acteurs du manger mieux qui mettent en valeur la démarche d’une grande marque Fleury Michon.
Joël Robuchon, étoilé et conseiller de cette enseigne depuis 1987 explique: « lorsque j’ai commencé cette collaboration, j’ai recherché les meilleurs produits possibles et réfléchi aux process et machines qui nous permettrait de faire différemment. En premier lieu l’abandon de la « boîte à pharmacie, les conservateurs, les additifs, les colorants artificiels contenus dans les plats. Nous avons réinventé la cuisson sous vide. Je me suis battu pendant des années pour que Fleury Michon fasse ses propres bouillons et ses sauces. sans cela, nous n’aurions pas cette qualité qui nous distingue des concurrents. Demain l’innovation sera végétale« .
Bien nourrir les hommes à grande échelle, ce serait donc encore possible…Et du coup, la marque vous invite à rejoindre le mouvement.
www.fleurymichon.fr
© TB/laradiodugout.fr
Un autre grand chef, tout aussi respectable, est un « croisé du bien manger »: Olivier Roellinger. Il a fait partie d’un collectif qui a pondu un appel au droit à bien manger.
Cette déclaration se veut aussi un appel aux responsables politiques, candidats à la prochaine élection présidentielle française de mai 2017. Il est essentiel, précise le texte, de se mobiliser et d’agir dès maintenant, pour que les générations futures puissent manger et vivre mieux demain qu’aujourd’hui.
www.atabula.com/appel-au-droit-a-bien-manger
Il y a plus d’un an l’Association Relais & Châteaux, dont Olivier est le vice-président, prenait déjà l’initiative de prôner la « Gastronomie durable« . C’était à Paris dans le cadre de la 21ème Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques. Dans un communiqué elle soulignait l’engagement des Propriétaires, Maîtres de Maison et Chefs à travers notamment le respect des saisons, le choix de circuits courts ou les préparations végétales…
Un exemple parmi d’autres donné par la chaîne: « Sur la table d’Olivier Roellinger (Les Maisons de Bricourt ),les poissons sont issus de pêches locales, respectueuses de leur milieu ; les légumes sont récoltés dans le potager Maison ; les autres produits proviennent de l’agriculture biologique ou raisonnée et du commerce équitable… »
Bien d’autres grandes figures de la cuisine, s’engagent pour le beau et le bon: Anne-sophie Pic , à Valence et ses cours de cuisine pour apprendre le goût aux enfants, Marc Veyrat à Manigod et sa fondation pour préserver la nature et ses produits, Georges Blanc ambassadeur de la volaille de sa Bresse natale, Gérald Passédat promoteur des poissons oubliés de la Méditerranée… Le chef péruvien Gaston Acurio militant à Lima pour l’accession au goût des plus pauvres…
À tous ceux qui dénonceraient la manip, l’opportunisme, l’utopie de toutes ces initiatives en faveur du bien et du mieux manger j’entends déjà Olivier Roellinger répondre: « l’utopie c’est le refus du renoncement! »
Thierry Bourgeon /février 2017/laradiodugout.fr
« Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants » Antoine de Saint-Exupéry.
