Début mars, les commerciaux chinois de Jiarui Fine Food ont fait le voyage jusqu’au village de Jabugo, niché dans les collines d’Andalousie, à l’invitation de la marque Cinco Jotas, spécialiste du jambon haut de gamme.
Le « jamon » espagnol commence à se tailler une place de choix en Chine, premier consommateur mondial de porc. Il est vendu là-bas comme produit de luxe et dame le pion à ses concurrents italiens et français. Les Espagnols ont rapidement rattrapé leur retard sur les Italiens, pionniers du marché chinois avec leur jambon de Parme : ils sont désormais en tête des ventes de jambon sec, toutes qualités confondues, avec 1,8 million d’euros de ventes en 2016 (Hong-Kong exclu), contre 1,4 million pour l’Italie et seulement 30 000 euros pour la France, où un seul producteur possède l’agrément, selon la Fédération française des industries charcutières (FICT).
Voilà qui devrait inspirer nos producteurs français et donner notamment des ailes à Pierre Oteiza, producteur de jambon et notamment du Kintoa dans la vallée des Aldudes au Pays Basque. Il parcourt l’hexagone et le monde (le mois dernier il était à Toronto) pour vanter les mérites et le goût de ce produit qu’il affine dans le séchoir exposé aux vents des Pyrénnées durant 16 à 22 mois selon le poids .
Les chinois ne devraient faire qu’une bouchée de son savoureux jambon Kintoa, labellisé en AOC depuis le 17 août 2016.
C’est en 2000, que Pierre Oteiza s’est associé avec 4 artisans charcutiers du Pays Basque, Didier Arrieta, José Arruabarena, Pierre Accoceberry et Michel Curuchet, pour créer un séchoir à jambons exemplaire : « Le séchoir collectif de la vallée des Aldudes », un bâtiment doté de techniques ultra modernes, respectueux de l’environnement où s’épanouissent en toute quiétude ces chefs d’œuvres de saveurs qui font le bonheur des gourmands et des gourmets du monde entier qu’ils soient de Chine où d’ailleurs…
Thierry Bourgeon/ La Radio du Goût /avec la participation de l’AFP/de Françoise PEURIOT et Philippe PLOQUIN du magazine « Gourmandises«