L’Ain est « tombé en amour » avec le cheval. Grand berceau français du cheval de sport, ce département et sa capitale, Bourg en Bresse, ont été choisis pour accueillir l’Equirando, la 51ème édition du plus grand rassemblement de tourisme équestre d’Europe. Du 21 au 23 juillet 2017.
L’Equirando, c’est surtout le cheval de loisir. L’Ain, avec ses 2300 km de sentiers de randonnées répertoriés, est un excellent choix.
Les 1 000 « Equirandins » venus de France et de pays limitrophes d’Europe, sont partis en itinérance, souvent en attelage, sur des chemins de randonnées et ont chevauché jusqu’au point de ralliement : Bourg-en-Bresse, cette année. Accueil royal au Monastère Royal de Brou. La zone de bivouac et de festivités, le magnifique Parc de Loisirs de Bouvent, son lac, sa base nautique, ont offert 7 hectares boisés à la disposition des 1 000 cavaliers, leurs montures, leurs attelages.
Un spectacle équestre en nocturne « Envol » par la Compagnie Impulsion, de grande qualité, a fait le plein sur 3 jours de fête.
Le Grand Défilé costumé à cheval, dans les rues de Bourg, spectacle coloré et vivant ce samedi 23 juillet : Ambiance festive et jovialité entre les cavaliers et les badauds.
Le Monastère Royal de Brou, lieu d’accueil des Equirandins
Le génie des lieux
Le Monastère Royal de Brou, bâti autrefois aux portes de Bourg, aujourd’hui en ville, est l’ensemble monastique voulu par Marguerite d’Autriche, rejeton des dynasties Habsbourg et Bourgogne. Il n’a pas subi les destructions révolutionnaires, n’a pas été vendu comme bien national. Intact, ce patrimoine est précieux pour le département.
Chef d’œuvre du Gothique flamboyant, début XVIème siècle, classé Monument Historique, il a été élu Monument préféré des Français.
La belle histoire d’amour de Marguerite et Philibert, son jeune époux, Duc de Savoie, duché très puissant, a justifié la construction de ce bel édifice qui abrite leurs tombeaux. Sobriété de la nef de l’église, magnificence du Jubé. Deux expositions temporaires et le Musée de la ville de Bourg, à l’étage. Et bientôt, en 2018, les appartements destinés à la Comtesse de Bresse seront ouverts à la visite.
Cette belle et courte histoire d’amour est actuellement mise en lumières au Monastère Royal et à l’Hôtel de ville jusqu’au 23 septembre 2017, dans un spectacle baptisé « Couleurs d’Amour ».
Les belles tables burgiennes
Cette ville de 43 000 âmes, native d’Edgar Quinet, dotée d’hôtels particuliers du XVIIIème, de maisons à pans de bois, a le charme tranquille et discret d’une villégiature provinciale. Une belle rencontre avec d’excellentes tables…
La Brasserie Blanc « Place Bernard » un incontournable à Bourg. Superbement située, sur la Place du même nom, son jeune Chef Yohann régale dans le respect de l’Esprit Blanc, impulsé par le grand Georges Blanc. Cet homme de valeurs dont la maison-mère à Vonnas, triplement étoilée, est mythique. Bonne étape pour se régaler d’un véritable et succulent poulet de Bresse « façon Grand-Mère Blanc », élevé dans les règles de l’art dont les Glorieuses en décembre chaque année font connaitre au monde entier l’excellence de l’élevage.
Georges Blanc, son amour des bons produits, l’a conduit à promouvoir l’Appellation d’Origine Contrôlée de la Volaille de Bresse (la seule au monde pour la volaille) dont il est le principal ambassadeur.
Le Restaurant Place Bernard, propose les meilleurs produits locaux, dans le cadre d’une excellente cuisine bourgeoise. Ne pas se priver en dessert du « Gâteau de la Mère Blanc », dont on apprécie la délicatesse du beurré, grâce au Beurre de Bresse en AOC depuis 2012, généreusement incorporé. Un Bib Gourmand au Michelin serait justifié.
En accompagnement ? Un vin du Bugey, ce vignoble de montagne, labellisé Vignobles & Découvertes. Un atout de plus au palmarès du département.
Un Cerdon, vin du Bugey, pétillant, rosé, demi-sec, méthode ancestrale. Domaine Daniel Boccard. Ou un Bugey Cru Manicle, Cuvée des Eboulis, cépage Chardonnay, vendangée main, élaborée par le Caveau Bugiste.
Les artisans gourmands burgiens
La Maison Giraudet, Bar à soupes et Quenelles. Cette institution historique confectionne depuis 1910 les fameuses quenelles de brochet sauvage moulées à la main, « à la cuillère », à partir de semoule de blé dur. Plus légères, plus aériennes que celles fabriquées à base de farine. Un bon Beurre de Bresse AOC crée le liant.
« Cô’Thé Café », cours de Verdun. Torréfaction artisanale et Comptoir de Thé. En hommage aux amoureux de Brou, Philibert, et Marguerite, l’élégante épicerie fine a eu l’idée de confectionner un thé personnalisé à leur image. Et c’est réussi !
Le Fromager Fabien Picard, avenue Alsace Lorraine, affine, élève et crée ses propres préparations fromagères dans les règles de l’art. Ses Comtés, vieux et jeunes, (une des appellations AOC les plus réglementées avec le Roquefort), sont de véritables gourmandises.
Les « Gaudélices » petits biscuits confectionnés avec de la farine de gaude (farine de maïs, moins chargée en gluten que celle de blé), en forme de cœur, rappellent les amours de Marguerite et Philibert, les personnages iconiques de la ville.
Geneviève Guihard. Juillet 2017/ laradiodugout.fr
Carnet de Voyage
Tel : 04 74 22 49 40
Le Patrimoine bâti d’exception
Les Belles Tables
Brasserie « Le Français », Haut lieu gourmand bressan, classé pour son plafond à caissons.
« L’Esprit Blanc », Place Bernard
Tel : 04 74 45 29 11
Les produits burgiens d’excellence
Maison Giraudet
www.giraudet.fr
Tel : 04 74 22 45 85
Le Fromager Fabien Picard
Tel : 04 27 53 95 02
Cô’Thé Café
Tel : 04 74 23 17 87
Les Gaudélices
Où dormir ?
Hôtel de France, Best Western, Place Bernard
Tel: 04 74 23 30 24