En région Provence Alpes Cote d’Azur, le Département des Hautes-Alpes fleure déjà bon la Provence. Campé bien au sud sur la carte géographique de l’Hexagone, elles pourraient être baptisées sans hésiter « Alpes du Sud ». Ce serait plus lisible pour le visiteur, soulignant leur coté ensoleillé et jovial.
Elles regorgent d’excellents produits du terroir. La marque « Hautes-Alpes Naturellement » récemment créée par le Conseil Départemental, est décernée aux produits gourmands soulignant leur coté typique, qualitatif et le savoir-faire des producteurs.
En balade dans la Région, on peut consommer haut-alpin de la tête aux pieds. Par exemple…
De l’agneau de montagne, au miel alpin, en passant par le jambon cru de montagne, ravioles, tourtons, fruits gorgés de soleil des nombreux vergers. Et même un excellent chocolat noir artisanal chez Luc Eyriey à Embrun ! La fabrication de l’huile de noix, aujourd’hui abandonnée, occupait autrefois 550 moulins à huile hauts-Alpins.
L’«Assiette du Champsaur», labellisée « Hautes Alpes Naturellement » est composée de charcuterie de montagne, ravioles, fromages. C’est un résumé éloquent de ces merveilles gustatives.
Zoom sur Apiland, la belle aventure du Miel de Montagne des Hautes-Alpes
Au Rousset, proche de Gap et du Lac de Serre-Ponçon, la petite entreprise Apiland est fière, avec ses 300 ruches, de montrer l’exemple réussi d’une apiculture de montagne. Le « Miel de montagne polyfloral clair » d’Apiland médaille d’or au Concours Général Agricole en 2015, 2016, 2017.
Un miel de qualité filtré à froid non chauffé.
La Boutique, comporte un espace restauration ou l’on déguste la fameuse « Assiette du Champsaur ». Un petit musée raconte les aventures de l’abeille, la guêpe, le frelon, la ruche moderne à cadres et la fabrication du miel.
On y retrouve aussi Le Moulin de Célestin. Il conte la belle aventure de l’huile de noix, dans les lieux même où autrefois elle s’élaborait.
Le Moulin de Célestin a cessé son activité en 1954.
Un vignoble d’altitude, un cépage autochtone réhabilité
A Théus, petit village au pied du lac de Serre-Ponçon, Marc Allemand viticulteur et visionnaire, a réhabilité l’ancestral cépage haut-alpin le Mollard. Un cépage autochtone, abandonné et oublié. Il lui a redonné vie.
Mollard signifie « petite montagne ». Ce cépage emblématique des Hautes-Alpes, produit un vin rouge léger et fruité, couleur rubis violacée, sans prétention et bien agréable. Autrefois, les 7000 hectares de vignes étaient détenus par le clergé de l’Abbaye de Boscodon, proche voisine. Aujourd’hui, 120 à 130 hectares de vignes occupent six familles de vignerons indépendants hauts-alpins.
A partir d’une « vigne-mère » conservée, Marc Mollard et sa fille Laetitia cultivent ce cépage tardif bien adapté à l’altitude dans leur vignoble de 10 hectares.
En Appellation IGP Hautes Alpes, ces vins de pays du vignoble Allemand dans lesquels n’entrent aucune molécule chimique, reçoivent régulièrement des prix au Concours Général Agricole à Paris. Dans les trois couleurs.
Cuvées Coup de Cœur
Cuvée Le Theüsien, vieilles vignes 100% Mollard. Un Grand coup de cœur. Le goût même du cépage.
Cuvée « Secret Partagé », 50% Mollard, 50% Merlot en vieilles vignes.
En Rosé, un clin d’œil au « Goût des Vacances » assemblage de Mollard et de Cabernet Franc.
En moelleux, le 100 % Muscat Petits grains, Cuvée « Rayon de Soleil »
Les vignobles haut-alpins n’ont pas encore accès au label « Hautes Alpes Naturellement » et c’est bien dommage !
Geneviève Guihard. Juillet 2017.laradiodugout.fr
www.hautes-alpes-naturellement.fr