Il était descendu des hauteurs de Val Thorens pour reprendre l’Auberge du Père Bise sur les bords du lac d’Annecy, le chef Jean Sulpice remonte au sommet en recevant le titre de Cuisinier de l’année 2018 par le guide Gault & Millau.
Élève de Marc Veyrat, c’est à l’auberge de l’Eridan qu’il a fait ses débuts et qu’il a aussi rencontré Magali, alors sommelière dans l’établissement, qui deviendra son épouse et la mère de leurs deux enfants.
Pendant quinze ans, c’est à 2300 mètres d’altitude, dans la plus haute station d’Europe, que Jean Sulpice réussit le pari de proposer une cuisine gastronomique en haute montagne. Il est récompensé d’une première étoile au guide Michelin en 2006 et d’une seconde à 32 ans, en 2010. Il est aussi grand chef Relais et Châteaux.
Il y a deux ans Magali et Jean décident de s’installer à Talloires, pour reprendre l’auberge du Père Bise.
« Depuis mai 2015, nous poursuivons avec fierté l’histoire d’une maison emblématique et tournée vers l’excellence et le partage… des valeurs qui, comme vous le savez, nous sont très chères !« , soulignent-ils. « Avec Alain Chapel, Paul Bocuse ou Jean Troigros, camarades d’apprentissage, François Bise appartenait à une génération brillante de cuisiniers. Alors, imaginez donc ! Il s’agit, dit Jean, d’un formidable défi que de marcher sur les traces de ces chefs d’exception et d’apporter ma signature à l’histoire de cette maison. »
Ce lundi 6 novembre 2017, au cours d’une soirée d’exception, Come de Chérisey, directeur du guide Gault Millau a levé le voile sur le palmarès 2018, consacrant Jean Sulpice cuisinier de l’année.
« Un titre de Cuisinier de l’Année Gault & Millau, ça vous chamboule une carrière, parfois une vie. C’est une médaille d’or aux Jeux Olympiques, un César du Meilleur Réalisateur, un titre pour toujours » reconnait Marc Esquerré le directeur de la rédaction du guide. Il ajoute: « Jean Sulpice est un chef solide, un battant, un compétiteur, un sportif de haut niveau. Comme les grands champions, il était programmé pour réussir. Avec des paliers, qu’il a respectés sans faire d’erreur, comme un grimpeur dans un col mythique. Son installation dans la grande maison du Père Bise, sur les bords du lac d’Annecy est une nouvelle ascension. Un challenge énorme, une machinerie mue par soixante-dix personnes, un patron, un chef d’orchestre… Une cuisine, lac et montagne, paisible et fulgurante, souple et pointue, qui porte une vision, celle d’un chef en pleine maturité transcendant chaque ingrédient pour créer l’instant parfait« .
Source Gault Millau/novembre 2017/laradiodugout.fr