Allez chiche, une dégustation à l’aveugle ! D’un côté un melon que vous aimez bien acheté chez votre primeur préféré et de l’autre un melon du Haut-Poitou.
On se concentre. Une chair ferme, très juteuse,sucrée mais pas trop, un arôme bien développé accompagné d’une palette de notes aromatiques, de fruits jaunes, de miel, de noisette fraîche, mais aussi arôme boisé, note végétale, sous-bois, épices…..Et oui, tout cela…Pas de doute même si l’autre melon est bon, celui du haut-Poitou vous emmène sur un autre terrain gustatif.
Cette année, le melon du Haut-Poitou fête les 20 ans de son Indication Géographique Protégée, son IGP si vous préférez.. Et c’est le tout premier à en avoir obtenu une.
IGP cela veut dire que le melon du Haut-Poitou est le fruit d’un terroir bien particulier et d’une production qui obéit à un cahier des charges bien précis et exigeant.
jolie récolte ©DR
En chiffres :13 producteurs pour 3 000 tonnes certifiées. 1 100 hectares. 90 jours de production pour une maturité optimale. Et 6 ans de rotation entre 2 cultures de melon sur une même parcelle.
Il est cueilli à la main à la rosée du matin pour mieux se conserver. Il est exclusivement cultivé en pleine terre dans un sol riche en calcium. Son sol justement fait que les producteurs n’ont pas besoin de l’arroser.
Explications de Philippe DELAFOND, producteur de melon dans le Haut-Poitou
Philippe Delafond ©I.Monrozier
Mais ce melon, Philippe, comment le choisit-on ?
le melon parfait © I.Monrozier
Réunis au sein des Maîtres du Melon du Haut-Poitou, 12 experts participent à la définition de sa qualité, de son terroir et du savoir faire de ses producteurs. L’été ils se réunissent une fois par semaine pour goûter ceux qui proviennent de nouvelles variétés, dans le but de garantir ses spécificités. Les fruits sont testés selon des méthodes rigoureuses d’une analyse sensorielle avec 10 critères qui prennent en compte, l’aspect, la texture et le goût notamment.
Alors vive le melon du Haut-Poitou !
Isabelle Monrozier/juillet 2018/laradiodugout.fr