« Le luxe est immoral s’il n’est pas au service du goût » (Paul Morand)
Sous la houlette de Gilles Brochard, journaliste passionné par le thé qui a écrit plusieurs ouvrages de référence sur le sujet et membre du grand jury des « Chocolaté international Awards« , nous avons participé à l’hôtel Lancaster, près de son célèbre bar Marlène Dietrich, lundi soir 21 janvier, à une dégustation de tablettes de chocolat Diogo Vaz accompagnées de divers thés non parfumés et d’un vin doux naturel. Un grand moment de convivialité gourmande. Un voyage gustatif à travers une gamme équilibrée et authentique. Avec, en bouquet final, le moelleux croquant au chocolat et crémeux d’Espelette du chef pâtissier Hugo Correia.
« La marque Diogo Vaz (250 collaborateurs, 420 ha de plantations sur les îles de Sao Tomé au large du golfe de Guinée) est née d’une double volonté, déclare Enkeno Hiriart, Directeur général : créer un grand chocolat en puisant dans un terroir rare ; produire tout localement, de l’arbre à la tablette, en associant les savoir-faire ancestraux aux technologies modernes. Les consommateurs actuels exigent plus de qualité, de traçabilité et de responsabilité éthique. »
Nous avons testé au Lancaster quatre de ces thés qui sortent de l’ordinaire en croquant quelques chocolats artisanaux (public public de 6,50 à 9 euros). En dégustant quelques gorgées de Grand Yunnan Impérial, un thé « grand cru » aux belles feuilles brunes, originaire du sud de la province du Yunann (Chine), nous avons démarré avec un chocolat Origine Sao Tomé 65% pas très gras, aux notes d’olives noires et de châtaigne. Puis un Diogo Vaz Grand Cru de Plantation 75% au nez végétal et épicé avec une belle longueur en bouche. « Quand le thé descend en température, il est encore meilleur. Un thé peut être bu chaud comme froid », précise Gilles Brochard partisan de la naturalité de son produit fétiche qu’il ne consomme jamais parfumé.
Puis, avec Panyong, un thé rouge de la province du Fujian au parfum boisé et aux notes finales de cacao torréfié, nous avons testé un chocolat Trinitaire 75% aux notes de fruits secs, amande et noisettes. En buvant un autre thé rouge « grand cru » Qimen impérial qui porte le nom du village situé au sud des montagnes jaunes d’Anhui, province chinoise réputée aussi pour ses thés verts, on a bien apprécié toutes les nuances cacaotées et florales de la tablette de connaisseurs Unrosted 70% sans amertume. Nous avons conclu cette dégustation en sirotant un vin doux naturel Maury Mas Amiel Vintage au bel équilibre avec une bouche fruitée (pruneaux, fruits compotés) sur un chocolat Blend artisan 82% à la puissance aromatique avec des notes végétales et épicées.
Enfin, nous avons succombé, sans nous faire prier, aux deux tentations gourmandes du chef pâtissier de Monsieur Restaurant du Lancaster, à savoir : un amuse bouche chocolat fruits rouges et surtout un superbe moelleux croquant au chocolat et crémeux d’espelette. Un régal pour les yeux comme pour les papilles !
Christian Duteil/janvier 2019/La Radio du Goût