Gilles Vérot en classe de goût ©I.Montozier
Gilles Vérot, charcutier de son état, est ,de toute évidence, rompu à l’exercice.
Le voilà très à l’aise cet après-midi devant une classe de CM2 de l’école Saint-Victor dans le V ème arrondissement de Paris pour y donner une Leçon de Goût, dans le cadre de la Semaine du Goût.
quand les toques font voler les bonnets d’ânes! ©I.Monrozier
Il y en a ainsi 3500 de prévu dans les écoles primaires cette semaine.
D’une voix douce mais ferme, il évoque la gastronomie française, l’importance de se retrouver en famille, entre amis ou collègues pour prendre ses repas, évoque les enterrements à cette occasion.
un enseignement du goût avec classe. ©I.Monrozier
Gilles Vérot interroge les enfants.
« Allez-vous au marché ? » Les réponses fusent : « oui, non. J’aime, j’aime pas. Je vais au Franprix tout seul parfois« .
» A quoi pensez-vous lorsque l’on vous dit gastronomie française ? «
Seule réponse cocasse » A un sandwich » !!!!
« Qui fait la cuisine à la maison ? «
« Papa, maman, ça dépend chez qui je suis. Moi parfois«
Mais là où ces enfants de 10 ans forcent le respect c’est quand ils identifient un chou rave, une grenade, un butternut ou un potimarron apportés par le chef pour insister sur la saisonnalité des produits y compris dans la charcuterie.
Les enfants éprouvent plus de difficulté en revanche quand il s’agit d’évoquer le goût des aliments que Gilles Vérot leur fait déguster. Difficile par exemple d’expliquer pourquoi « c’est bon« .
une grenade pour une explosion de saveurs ©I.Monrozier
Et là aussi, ils forcent le respect, car excepté celui qui ne mange pas de viande, ils goûteront tout. La pomme reinette, la grenade, le jambon de Paris, certes mais aussi le pâté en croûte, ( certains feront la grimace…peut-être à cause du foie gras), la terrine de boeuf avec des pistaches et une version revisitée d’un Baeckeoffe, hommage au plat traditionnel alsacien.
le casse-croûte CM2 ©I.Monrozier
Gilles Vérot explique que la charcuterie c’est de la cuisine. On le croit facilement. Et que plus tard, ils pourront faire des études de droit, une école de commerce et décider de travailler pour des produits de bouche. C’est le cas de son fils Nicolas qui a décidé de rejoindre la charcuterie familiale.
de la cour d’école au cours de cuisine ©I.Monrozier
Isabelle Monrozier