Dans la famille Prince de Bretagne, je demande les « classiques », les « anciens » : artichaut, chou, pommes de terre, oignon de Roscoff,fraise, fenouil etc….
Au total 141 variétés de fruits et légumes frais cultivées selon une agriculture éco responsable, dont une gamme bio et une sans pesticide de synthèse.
Prince de Bretagne : une marque collective.
Elle regroupe la production de 3 coopératives de 1700 maraîchers dont les terres se situent sur la côte nord. Une bande littorale de 45 km de large au climat océanique tempéré. Autant dire que les fortes périodes de gel ou de fortes chaleurs y sont rares et que la douceur du climat mêlée à la richesse d’un sol limoneux favorise une production de qualité.
Mais dans la famille Prince de Bretagne, je demande aussi les derniers arrivés, les petits jeunes : depuis 2009, ses maraîchers, du genre passionnés et curieux, se sont lancés dans la culture de légumes anciens.
André Péran en fait partie. Il voue aux légumes anciens une véritable passion, (faisant là quelques infidélités à ses choux),même si la récolte uniquement manuelle pour laquelle il a opté s’avère parfois ingrate : elle impose les mains dans la terre par tous les temps. Ce jour-là, averses de grêle succèdent aux rayons de soleil et aux arcs-en-ciel. Spectacle certes magnifique.
Voyez également ses radis de couleur, ils valent le détour. Pour paraître plus savant, employez le mot de meat : meat rose, le dernier né, meat rouge, meat vert ou meat bleu. Meat bleu, piquant mais moins que le radis noir, meat vert,à la saveur fraîche, et meat red, originaire de Chine qui rappelle la pastèque.
Faites en la démonstration avec les enfants ! Ils adorent ! Il peut également se cuire, comme le navet, mais je ne garantis plus sa couleur.
La demande des légumes anciens est grandissante pour ce qui peut apparaître aujourd’hui encore pour une niche. Mais voyez le nombre de chefs qui en ont à leur carte en ce moment. La récolte dure jusqu’en février-mars. Dimanche, j’en ai trouvé au marché de l’avenue de Versailles dans le XVI ème à Paris auprès d’un producteur d’Ile de France. Mais pour le goût et la couleur, il va falloir une dose de travail supplémentaire.
Végénov, laboratoire de recherche et développement, a été créé à Saint-Pol-de-Léon, par Prince de Bretagne, pour garantir notamment la protection des cultures contre les maladies et pour garantir leur qualité sensorielle et nutritionnelle.
Pour mener à bien sa mission, Végénov organise des tests d’experts et de consommateurs. Certains se déroulent sous une lumière rouge. C’est fou comme le goût privé de la vue peut être trompeur pour le commun des mortels.
Céline Baty-Julien, responsable qualité au sein de Végénov .
Le cerfeuil tubéreux rappelle tout à la fois la saveur de la châtaigne et de la pomme de terre. Il faut le choisir petit et compact car s’il est trop gros, il y a des risques qu’il soit creux. Une fois épluché, il se consomme cru ou cuit pour accompagner viande, poisson, potage, purée.
Pour Yannick Rannou, le cerfeuil tubéreux pourrait très bien devenir la star des légumes anciens. Le responsable « commerce » de Prince de Bretagne insiste sur les soins qu’il faut apporter à la culture des légumes anciens. Ce qui peut expliquer parfois leur coût.
Nicolas Carro aime les mettre à la carte du restaurant de l’Hôtel de Carantec où il officie. Il aurait tort de s’en priver, les légumes anciens Prince de Bretagne étant cultivés si près de son établissement.
Ce jour-là, le chef les a préparés à toutes les sauces. Voyez plutôt le menu : Racine de capucine tubéreuse de Cléder, lieu jaune de la baie et ortie des Monts d’Arrée comme entrée. Topinambour de Cléder en textures et volaille Bretonne Label Roue comme plat. L’oca du Pérou, agrumes de Plouénan et poivre au moulin de Kerouzéré comme dessert. Une merveille de dessert !!
Voilà donc capucine tubéreuse, topinambour et oca du pérou sur la sellette.
Surtout n’hésitez pas à consulter le site internet de Prince de Bretagne pour tout savoir sur ces légumes anciens et pour avoir des recettes qui mettent l’eau à la bouche. Pensez à leur couleur qui pourra transformer vos plats en véritables tableaux. Et puis, n’hésitez pas non plus à vous renseigner sur l’origine des légumes anciens que vous voyez dans les étals. www.princedebretagne.com