(NDLR:Une fois n’est pas coutume. Deux des collaboratrices de la Radio du Goût ont reçu ce livre. Voici donc deux avis.)
On pourrait se contenter de la lecture des photos tant elles parlent. De la beauté de notre patrimoine et de nos régions. Du sourire éclatant et contagieux de ces agriculteurs dont elles tirent le portrait et dont on sait pourtant la vie pleine de sacrifices pour servir la terre et non la desservir. De ces formidables produits, fruit d’une longue tradition, du terroir et d’un dur labeur. Et pourtant, certaines de ces photos sont pleines d’un mystère qui suscite l’imagination.
21 régions décrites d’un style alerte et précis le long d’une promenade qui nous emmène également explorer notre patrimoine architectural et les techniques de production. Description des maisons picardes, basses, massives et souvent couvertes d’une toit très pentu, du bâti normand ou des villes fortifiés de Bretagne, voire des fermes troglodytiques des Pays de Loire.
21 portraits d’agriculteurs.
Des hommes surtout, même si on le voit et on le sent les femmes ne sont jamais loin, partie prenante de l’aventure familiale. Laurent Guyard à bord de l’Octopussy, son bateau. Lucien Brossard au beau milieu de ses champs de céréales en Bourgogne. Jean-Paul Ausset et ses frères dans les monts du Cantal et dans le buron qu’ils ont rouvert au col de Légal et où il passe l’été avec les troupeaux.
Clémentines de Corse. Tomates cultivées en plein champ ou sous un tunnel pour les fragiles. Fleur de sel d’Aigues-Mortes. Ail blanc de Lomagne. Lapins du Marais Poitevin. « Camus », « Castels » et petits « Violets » ces artichauts qu’on adore. Pommes de terre du Nord-Pas-de-Calais. Asperges de Vésigneul-sur-Marne. On salive et on jure de ne jamais faire d’infidélité à cette race d’agriculteurs qui souvent accueillent le grand public.
A retenir la phrase de Marie-Hélène Parmentier de la ferme des Hortillonages à Amiens » Quand on me demande si on part en vacance je réponds : on va à Jardin-Cour ( ce qui signifie en fait que l’on va de notre jardin à notre cour « .
Isabelle Monrozier pour laradiodugoût.fr
Un très joli ouvrage à s’offrir et à offrir aux amoureux des terroirs de France, des savoir-faire ancestraux détenus par ces agriculteurs qui les peuplent, des paysages des belles régions françaises dans lesquelles ils vivent. Mais aussi des produits qu’ils ont la fierté de produire, pépites qui réjouissent nos gosiers et fins palais.
Une grande famille de paysans, agriculteurs et éleveurs, passée au peigne fin du cœur par deux artistes Michèle Villemur à la plume et Amarante Puget à l’objectif.
Tout y est évoqué avec poésie et authenticité sur leur vie paysanne. Leur métier, leur fierté, leur passion.
Les architectures typiques des régions traversées, modelées par l’histoire et la géographie, les bâtis diversifiés des fermes, leurs habitats, sont magnifiés par les superbes textes et photos couleurs de l’ouvrage.
Une somme pétillante de 280 pages, et 21 belles leçons de géographie humaine. 21 régions traversées et non pas 22, puisque la Normandie a été présentée reliée.
Un joli parfum de France profonde, celle des brèves de comptoir, mais aussi celle de Rabelais, La Fontaine, Jules Renard. L’admiration est à fleur de peau pour ces hommes et ces femmes avec lesquels les auteures ont partagé un moment de vie. Elle ne laisse pas le lecteur indifférent.
Ce ressenti subtil, écrit et photographié par ces deux artistes, porte un nom : cela s’appelle une alchimie.
Geneviève Guihard – laradiodugout.fr
« Corps de ferme, cœur de vie « .
Auteures: Michèle Villemur. Photos d’Amarante Puget
Editions France Agricole.
Prix: 29 Euros.
288 pages.
ISBN / 979-10-90213-15-9.
Merci Pierre, et puisque vous aimez la Franche-Comté je vous invite à aller découvrir les traces du sel, le reportage de Gérard Conreur réalisé en Septembre 2013.
http://www.testrdg.laradiodugout.fr/dossiers/2013/09/sur-les-traces-du-sel-en-franche-comte/
Bien amicalement.
C’est vrai que les illustrations sont magnifiques. Je pense notamment aux photos de la ferme de Laisia en Franche-Comté que je connais, il est vrai, très bien.
Pierre
Il se trouve que j’ai rencontré la photographe, Amarante Puget il y a quelques jours. C’était lors de la remise du Prix Raguenau à la maison des vins de Bergerac. (http://www.testrdg.laradiodugout.fr/actualite/2014/01/les-laureats-du-prix-ragueneau-2014/) C’est vraiment une femme passionnée. Je me permettrai de lui faire part de votre commentaire.
Bien amicalement.
Thierry Bourgeon.
Je viens d’acheter le livre. Un vrai régal. Comme vous le soulignez les photos sont superbes.