Joseph Favre naquit en Suisse, à Vex, dans le canton du Valais, le 17 février 1849; orphelin de bonne heure, il fut placé comme apprenti dans un hôtel de Sion, où il resta trois ans; il vint ensuite à Genève, à l’Hôtel Métropole.
Joseph Favre, s’installe en France à 20 ans. Il fait son apprentissage et se perfectionna dans les plus grands établissements d’Europe (Paris, Londres Hambourg, Berlin, Lausanne). En 1877, il entreprend, à Genève, la publication de La Science culinaire, le premier journal de cuisine.
En 1879, il fonde l’Union Universelle pour le Progrès de l’Art culinaire qui regroupe près de 80 sections dans le monde ; elle prend le nom à Paris d’Académie culinaire de France.
Joseph Favre, qui avait voulu devenir médecin, mit toute sa passion pour la science dans l’étude de l’art culinaire et consacra plus de quinze années à la rédaction de son ‘Dictionnaire Universel de Cuisine Pratique’ avec un projet affirmé : ‘Instruire le cuisinier, lui apprendre à cultiver ses facultés par l’étude des sciences naturelles est, selon moi, le moyen le plus immédiat pour le mettre à même de diriger une cuisine en maître’.
C’est assurément le premier livre de cuisine écrit intentionnellement pour tous les publics, du cuisinier de métier à la mère de famille. Mais, surtout, il rassemble en un seul volume tout le savoir gastronomique accumulé à l’aube du XXe siècle. C’est une somme unique, savante et savoureuse à la fois. L’oeuvre d’une vie consacrée à la science culinaire par un précurseur aux convictions fortes qui voyait dans son art le moyen de faire progresser l’humanité.
Retiré à Boulogne-sur-Seine, Joseph Favre consacra les dernières années de sa vie à la rédaction et à l’achèvement de son grand dictionnaire, oeuvre qu’il projetait depuis longtemps et dont les premiers articles parurent , dès 1877, dans La Science culinaire.
L’ouvrage complet en quatre gros volumes parut en 1895, avec cet avis au lecteur :
« Frappé du nombre considérable de termes et de noms fantaisistes donnés aux aliments composés, sur les cartes des restaurants et sur les menus de la salle à manger, depuis longtemps j’ai pensé qu’un classement en forme de dictionnaire, comprenant l’étymologie, l’histoire, la chimie culinaire et les propriétés des aliments naturels et composés, serait un ouvrage des plus utiles à la société. »
Il mourut le 17 février 1903, à Boulogne-sur-Seine.
Une plaque commémorative fut apposée sur sa maison natale, aux Prasses, à Vex, le 24 juin 1977.
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