Jérôme et Jeremy à Bangkok ©J.C.Boudet/laradiodugout.fr
Enfant du midi Jeremy Cayron a passé son enfance à Roquebrune sur Argens. Il admirait sa grand-mère, fine cuisinière. Il est donc tombé dans la marmite dès le plus jeune âge et a été bercé aux parfums de la Provence et de la Méditerranée. Si les poissons, la bouillabaisse, les petits farcis n’ont aucun secret pour lui il a ensuite beaucoup voyagé afin de découvrir tous les styles de cuisine, y compris la cuisine moléculaire. Allemagne, Espagne, Etats Unis, Canada, Nouvelle Zélande, Hongrie, sans oublier l’Hôtel de Paris à Monaco avec Alain Ducasse.
A 35 ans, Jeremy est depuis 7 mois chef exécutif du Sofitel Sukhumvit, un établissement de plus de 300 chambres, une brigade de 120 cuisiniers et pâtissiers, jeunes, compétents et pleins d’ambition. Une équipe à suivre à n’en pas douter.
Jérôme Deconinck est né à Argenteuil il y a 37 ans.
Ses parents étaient coiffeurs – son père et son grand-père cuisinaient divinement bien. « La cuisine, dans la famille c’est une histoire d’hommes nous dit Jérôme ».
A l’âge de 10 ans la famille part s’installer à Annecy en Haute Savoie.
Jérôme entre à l’Ecole Hôtelière de Thonon les Bains pour préparer un Bac Technique Hôtelier. A la fin de la deuxième année il dit à son père que ça ne lui plait pas, qu’il ne fait pas suffisamment de cuisine.
Il quitte Thonon les Bains pour entrer en apprentissage à la Ciboulette chez Georges Paccard, 1* Michelin, à Annecy. Il obtient son CAP au bout d’un an, son Brevet Professionnel deux ans plus tard et termine Meilleur Apprenti de Haute Savoie.
Puis c’est le moment du service militaire, parmi les derniers appelés, en 1998. Affectation : les cuisines du Premier Ministre à Matignon.
Au bout de quelques mois, l’Ambassadeur de France à Kuala Lumpur propose à Jérôme de le rejoindre en Malaisie. Jérôme prend alors un atlas, regarde où cela se trouve, réfléchit, puis accepte.
Parti pour quelques mois afin de terminer son service national, il restera finalement près de 10 ans en Malaisie.
Après 5 ans comme chef à l’Ambassade de France il devient sous-chef exécutif dans un resort composé de maisons alsaciennes, véritable réplique de la ville de Colmar, à côté de Bukit Tinggi en bordure de jungle. Puis des notables malaisiens le débauchent et lui confient la réalisation d’un restaurant de A à Z à Kuala Lumpur, du concept au design.
Une fois le contrat rempli c’est le départ pour une ouverture dans le groupe Intercontinental à Chypre, puis deux ans en Arabie Saoudite avant de revenir en France.
Son ami Stéphane Gaboriau, MOF, 1* Michelin (Le Pergolèse à Paris) l’appelle pour lui dire qu’il a besoin d’un chef pour son restaurant de Tokyo.
Voici Jérôme qui refait ses valises. Direction le restaurant (1* Michelin) du Hilton Tokyo. Au bout de 3 ans, l’hôtel ferme pour réfection de la totalité des chambres. Son ancien chef pâtissier l’informe de la prochaine ouverture d’un restaurant Fauchon à Bangkok. En août 2013 Jérôme débarque en Thaïlande pour développer un restaurant Fauchon. Fin 2014 le relationnel continue. L’ancien chef exécutif du Konrad à Tokyo, qui se trouve maintenant au Peninsula à New-York informe Jérôme qu’un de ses amis recherche un chef à Bangkok.
la cuisine dans l\’appart © Jean Claude Boudet
Jérôme va visiter les lieux, au Sofitel Sukhumvit. Le challenge est de développer quelque chose d’original. C’est plus qu’une cuisine ouverte. C’est une cuisine centrale totalement accessible à tout convive qui souhaite voir comment se réalise le plat qu’il va déguster. Autour, les tables sont placées dans les différentes pièces de l’appartement. « Les clients viennent voir comment on dresse les assiettes, ils mettent le nez sur les fourneaux pour nous voir cuisiner, ceci en plein service. »
Effectivement, il ne s’agit pas d’une salle de restaurant classique mais de tables, toutes différentes, disséminées dans l’ensemble de l’Appart, autour de la cuisine centrale
A découvrir.
Jean-Claude Boudet pour laradiodugout.fr
L’Appart
Sofitel Sukhumvit – Bangkok
Le soir uniquement
Tel: + 66 21 26 99 99
www.sofitel.com
